L’an passé apparaît dans le record des années les plus chaudes enregistrées. Le National Climatic Data Center (NCDC) indique que la température moyenne de la planète a été supérieure de 0,62 degré Celsius à la normale l’an dernier, soit la même différence qu’en 2005, autre année record. De plus, le Global Historical Climatology Network a révélé que 2010 a été l’année la plus pluvieuse jamais enregistrée. Or les prédictions de base de la science du climat sont de prévoir une hausse des précipitations et des événements climatiques extrêmes dans l’hypothèse d’un réchauffement.
Ceci a un coût. Les catastrophes naturelles ont été particulièrement destructrices et coûteuses en 2010. Elles ne sont pas toutes reliées aux changements climatiques, mais leur croissance phénoménale n’y serait pas étranger. D’après des estimations publiées par le réassureur allemand Munich Re, qui en a recensé 950, contre une moyenne annuelle de 615 ces trente dernières années, elles auraient fait au total 295 000 morts et 130 milliards de dollars de dégâts l’an passé. Soit quatre fois plus de victimes et 40 milliards de plus que la moyenne depuis 1980.
La plupart des événements se sont produits sur le continent américain et en Asie. La plus meurtrière a bien évidemment été le séisme en Haïti (222 570 morts), suivi par la vague de chaleur et les incendies en Russie cet été (56 000 morts). Quant à la catastrophe la plus coûteuse, il s’agit du tremblement de terre survenu en février au Chili (30 milliards de dollars), qui devance le séisme de septembre en Nouvelle-Zélande (3,7 milliards selon un chiffre provisoire).
Selon le réassureur Munich Re, le réchauffement climatique promet de nouvelles saisons difficiles dans les années à venir. Des événements comme les inondations qui ont ravagé le Pakistan, qui submergent une partie de l’Australie depuis décembre, ou celles qui viennent de frapper le Brésil, seront plus fréquentes.
Le directeur du département des analyses climatiques du National Center for Atmospheric Research explique : « there is a systematic influence on all of these weather events now-a-days because of the fact that there is this extra water vapor lurking around in the atmosphere than there used to be say 30 years ago. It’s about a 4% extra amount, it invigorates the storms, it provides plenty of moisture for these storms and it’s unfortunate that the public is not associating these with the fact that this is one manifestation of climate change. And the prospects are that these kinds of things will only get bigger and worse in the future. »
Les dommages dans le nord de l’Australie représentent une réelle catastrophe pour les communautés et pour l’économie de l’ensemble de l’Australie. Cependant l’une des informations me laisse plutôt imperturbable : « Queensland is Australia’s top coal-producing state, and coal mining and delivery operations are being severely hampered by the flooding. »
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