Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Le « Pacte de Mexico » des grandes villes du monde
En Europe, 70% de la population vit dans des zones métropolitaines et plus de 70% des émissions de gaz à effet de serre sont produites en zone urbaine. à l’échelle mondiale, 50% de la population vit dans les villes, en 2050 ce chiffre devrait dépasser le seuil des 75%. Les collectivités locales n’ont pas attendu l’adoption d’un nouveau protocole pour se fixer des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est dans le cadre du Sommet Mondial des Maires pour le Climat qu’est né le « Pacte de Mexico » ratifié par plus de cent maires de grandes villes du monde. La signature du Pacte a constitué une étape supplémentaire dans l’engagement des villes, pour rendre quantifiable leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et pour développer de nouvelles actions de réduction. Les maires des grandes villes veulent être des acteurs incontournables.
Le Dalaï Lama fera de la lutte sur le climat sa priorité
Le leader religieux du peuple tibétain a décidé de faire de la lutte sur le climat le nouvel enjeu prioritaire de son agenda politique. Dans la foulée de la divulgation de centaines de milliers de notes diplomatique par l’action de Wikileak, on apprenait en effet que le Dalaï Lama avait révélé à un diplomate étatsunien qu’il prioriserait la question climatique puisqu’elle a des conséquences environnementales qui sont plus urgentes pour les Tibétains. Pour les 10 prochaines années, le leader estime que les changements climatiques auront des effets importants sur le plateau tibétains, ce qui doit préoccuper tous les leaders du monde. Fonte des glaciers, déforestation et pollution des eaux liée à la croissance de l’activité minière seraient autant de problèmes qui ne peuvent attendre une autre décennie.
Marée noire dans le Golfe du Mexique
La marée noire dans le golfe du Mexique serait due à des erreurs de gestion « systémiques ». Elle pourrait donc se répéter. Telles sont les conclusions d’un panel d’experts nommé par l’administration Obama publiées jeudi 6 janvier dans le rapport de la Commission nationale chargée d’enquêter sur l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon, exploitée par BP, qui se trouvait par 1 500 mètres de fond. La catastrophe a causé la mort de 11 personnes et a déversé en trois mois plus de 4 millions de barils de pétrole. L’explosion est due à « plusieurs erreurs et omissions individuelles de la part de BP, Halliburton et Transocean, et les régulateurs du gouvernement n’avaient pas l’autorité, les ressources et l’expertise technique nécessaires pour les empêcher », selon un extrait du rapport. Et, en l’absence de réforme d’envergure, à la fois dans les pratiques du secteur et dans la politique du gouvernement, ce type d’accidents pourrait se reproduire, ajoute le rapport.
« Qu’elles aient été intentionnelles ou non, beaucoup des décisions prises par BP, Halliburton et Transocean qui ont accru le risque d’explosion (…) ont clairement permis à ces entreprises de gagner beaucoup de temps (et d’argent). »
Les projections d’émission des États-Unis pour 2035 sont catastrophiques
Ce ne sont pas d’obscurs savants enfermés dans leur laboratoire qui le disent: la U.S. Energy Information Administration (EIA) projette que les États-Unis conduiront le monde à une catastrophe climatique à l’horizon des 25 prochaines années. Les Prévisions énergétiques annuelles de l’IEA prédisent que les émissions de CO2 augmenteront de 16 % entre 2009 et 2035, atteignant à cette date 6,3 milliards de tonnes de CO2 (ou 1,7 milliard de tonnes de carbone). L’évolution de la consommation énergétique des États-Unis reste, selon ces prévisions, dominée par le charbon et le pétrole, et elle conduit le monde à une élévation rapide du niveau des océans, à une désertification accrue, la famine et des désastres écologiques.
Selon les Amis de la Terre du Royaume-Uni, les émissions de CO2 des États-Unis devraient être nulles d’ici 2030, si on décidait de respecter le principe des efforts à la réduction en fonction de la richesse des nations.
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