Si le Québec veut tirer une part appréciable des marchés en émergence dans le transport durable, il devra sortir de sa léthargie et se doter d’une stratégie proactive, sinon ce sera les pays qui ont les bases industrielles plus développées du secteur qui monopoliseront les « emplois verts ». Il faut concentrer nos efforts sur le transport collectif et agir rapidement.
Une première vient d’être réalisée dans l’hexagone. Un autobus électrique vient d’entrer en service sur le réseau dans la couronne de Paris, en Seine-et-Marne. « Il s’agit du premier bus électrique mis en service en France », déclare Caroline le Got, de Transdev. Ce véhicule de nouvelle génération de 47 places, fabriqué par la société PVI basée en Seine-et-Marne, complète le parc des trois bus hybrides déjà sur le réseau depuis le mois de juin 2010. La ville devient le fer de lance du projet de développement d’un réseau francilien de bus « propre » sur la grande couronne parisienne.
L’autobus est équipé de batteries lithium-ion d’une puissance embarquée de 170 kWh. Il dispose d’un système de freinage de service et de stationnement permettant une récupération d’énergie d’environ 20 %. Le nouveau véhicule offre « une autonomie en service de 120 kilomètres en moyenne sans recharge intermédiaire ni échange des batteries, augmentant considérablement les performances des bus électriques de génération précédente ».
En parlant de batterie, le groupe Bolloré a posé le 17 janvier, en Bretagne, la première pierre de sa nouvelle usine de fabrication de batteries à hautes performances pour véhicules électriques. Un investissement de 250 millions d’euros avec la création de 300 nouveaux emplois. Grâce à sa nouvelle usine, l’ensemble du site de Bolloré disposera d’une capacité de production de 20 000 batteries par an, dès 2012, pour des applications mobiles (voitures et autobus électriques) ou stationnaires. Les batteries Lithium Métal Polymère (LMP) mises au point par Bolloré stockent – à poids équivalent – 4 à 5 fois plus d’énergie qu’une batterie traditionnelle.
« Elles se rechargent en quelques heures, ne nécessitent aucun entretien, assurent une sécurité incomparable et permettent à un véhicule de parcourir plus de 200 000 km. Constituées uniquement de matériaux non polluants, les composants de ces batteries seront, en fin de vie, recyclés et valorisés, » précise l’entreprise. Après leur utilisation dans les véhicules, les batteries ont une deuxième vie dans des applications stationnaires.
Rappelons que le concept de la batterie LMP a été développé par Hydro-Québec, mais vendu à rabais (15 millions $) à Bolloré en 2007. Heureusement pour nous, Bolloré a aussi investi dans l’usine de Boucherville – anciennement Avestor – une somme importante pour produire annuellement 15 000 batteries.
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