Communiqué du Conseil régional de l’environnement de Montréal. Suite à l’annonce du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, monsieur Pierre Arcand, concernant l’adoption de la nouvelle Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) considère que pour atteindre l’un des premiers objectifs du Plan d’action, soit de récupérer 60 % des matières organiques d’ici 2015, l’agglomération montréalaise devra mettre les bouchées doubles. En effet, le taux actuel de récupération de ces matières sur l’île se situe en dessous de 10 %.

« La bonne nouvelle, c’est qu’avec le programme de financement des infrastructures de biométhanisation et de compostage du gouvernement du Québec, la Métropole peut relever ce défi sans aucun doute. Toutefois, la mise en place des infrastructures nécessaires sur le territoire montréalais doit s’accélérer », estime Coralie Deny, directrice générale du CRE-Montréal. À terme, selon la nouvelle politique, il sera interdit d’acheminer ces matières organiques dans les sites d’enfouissement dans moins de 10 ans.

La mise en œuvre du premier Plan d’action quinquennal de la Politique vise plusieurs objectifs de récupération et fait notamment référence à la possibilité d’étendre la responsabilité élargie des producteurs aux produits électroniques, piles et lampes au mercure, mais le règlement se fait toujours attendre. Ce nouveau règlement est important car il donnera le coup d’envoi à la récupération par les producteurs eux-mêmes de tous ces produits fortement consommés et si polluants. Pour le moment, malgré les éco-centres montréalais, un grand nombre de ces objets dans la Métropole prennent encore le chemin de l’enfouissement.