Les changements climatiques représentent le pire des enjeux auquel l’humanité n’aura jamais été confrontée. Causées par l’activité humaine, elles exigent de transformer en profondeur notre manière de produire, d’échanger et de consommer les biens utiles à la vie. Dans cette nouvelle économie à construire, les énergies propres vont jouer un rôle fondamental.
872 MW d’énergie renouvelable en Ontario
Le ministre de l’Énergie de l’Ontario vient d’autoriser 40 nouveaux projets d’énergie renouvelable qui devraient permettre d’ajouter 872 MW au réseau ontarien dans les trois prochaines années. Dans le cadre de son programme Feed-in tariff (FIT), le gouvernement de l’Ontario autorise des projets structurants en accordant des tarifs très généreux – 13,5 cents le kWh pour l’énergie éolienne et 44,3 cents le kWh pour l’énergie solaire – pour des contrats fermes de 20 ans. Parmi les 40 projets autorisés, 35 vont fournir ensemble 257 MW d’énergie solaire alors que 615 MW proviendront de 4 projets d’énergie éolienne. La plupart des projets d’énergie solaire sont accordés à des agriculteurs qui installent des panneaux solaires sur les toits de leurs installations. Mais pour être éligibles, les projets doivent satisfaire à des exigences de contenus fabriqués en Ontario, ce qui a permis à la province de rapidement développer un secteur des énergies propres, solaires comme éoliens. Depuis les 16 mois qu’existe le programme FIT, on parle de 3 milliards $ d’investissement en Ontario. Par ailleurs, on estime que les surcoûts du programme auraient un effet relativement limité sur la facture d’électricité des Ontariens : un peu plus de 2 $ par mois sur leur facture.
Nouveaux instruments financiers pour les énergies renouvelables
Le ministère des Finances des États-Unis a récemment émis pour 2,2 milliards $ de nouveaux instruments financiers permettant de financer le développer des énergies renouvelables, les Clean Renewable Energy Bonds (CREBs). Ces obligations sont appelées à jouer le rôle d’instrument de prêt à faible taux d’intérêt pour les promoteurs du secteur, dans un contexte où les institutions financières sont frileuses à financer de tels projets. Contrairement aux programmes traditionnels, ces instruments permettent d’injecter immédiatement de l’argent dans les projets d’énergie propre, dès le début de la phase de construction, plutôt qu’après leur réalisation sur la base des dépenses réalisées. Autre innovation, les CREBs sont ainsi conçues que les emprunteurs – les agences gouvernementales ou les firmes d’utilité publique, publiques ou coopératives – vendent les obligations au public – individus ou investisseurs institutionnels – mais que les intérêts qui sont payés aux porteurs le sont par le biais de crédits d’impôt du gouvernement fédéral. Ces obligations sont les dernières d’une série de nouveaux instruments financiers conçus pour accélérer le développement des énergies renouvelables aux États-Unis.
Un transport maritime plus durable
Le transport maritime reste l’une des formes de transport la moins intensive en production de GES. Ce mode de transport n’est d’ailleurs pas intégré aux accords internationaux de lutte contre le réchauffement, contrairement par exemple au transport aérien qui devra bientôt se donner des cibles de réduction. Cependant, en raison de l’augmentation prévisible des prix du mazout, les grandes firmes de transport maritime commencent à penser à des solutions alternatives qui les rendraient moins dépendantes des énergies fossiles. La firme danoise Maersk Line, la plus grande flotte mondiale de transport de containers, aurait par exemple déjà réduit son intensité énergétique de 13 % depuis que l’Union européenne a mis en place son marché carbone. Mais le meilleur est à venir : elle vient de commander à la firme coréenne Daewoo 10 nouveaux navires Triple E qui seront livrés entre 2013 et 2015 avec 20 autres en option. Ces transporteurs de containers devraient réduire leurs émissions de CO2 par unité transportées de 50 % grâce à de nouveaux moteurs, de nouvelles hélices et une plus grande capacité. La puissance des moteurs et la vitesse des navires seront réduites de quelques points de %, ce qui devrait par contre diminuer leur consommation de 19 % !
La Chine devient le plus grand producteur d’énergie éolienne
Après avoir augmenté sa capacité de 62 % l’an dernier, ajoutant 16 000 MW d’énergie éolienne, la Chine vient de dépasser les États-Unis comme le plus grand producteur des pays du monde. La Chine a atteint une capacité de 41 800 MW, contre celle de 40 200 des États-Unis. Frappées par les impacts de la récession, les États-Unis n’auraient ajoutées que 5 000 MW l’an passé selon le Global Wind Energy Council. La China’s National Energy Administration prévoit que la Chine aura atteint une capacité de 90 000 MW d’énergie éolienne installée d’ici 2015.
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