Communiqué. Le Groupe de recherche appliquée en macroécologie (GRAME) est déçu du peu de considération portés à l’environnement dans le dernier budget du gouvernement québécois.
Le GRAME appuie certes la hausse des redevances de l’industrie gazière exploitant les gaz de schiste, une modification qui était demandée par de nombreux groupes. Le groupe rappelle que « dans un esprit d’écofiscalité, le prix d’une ressource non-renouvelable devrait être suffisant pour permettre son remplacement par une ressource renouvelable ».
Par ailleurs, les rabais pour l’achat des véhicules hybrides et électriques est reçu avec ambivalence. « Compte tenu que l’énergie pour alimenter ces véhicules proviendrait de l’hydroélectricité, il pourrait y avoir des réductions significatifs des émissions de gaz à effet de serre mais ça ne règle pas les problèmes d’étalement urbain et les coûts qui y sont engendrés » souligne le directeur du GRAME, Jonathan Théorêt.
L’organisme s’interroge aussi quant à l’absence d’annonce d’investissement pour le développement du transport en commun, un enjeu pourtant prioritaire dans la réduction des gaz à effet de serre.
Lors de son discours d’ouverture prononcé le 23 février dernier, le premier ministre du Québec Jean Charest avait ciblé 5 grandes priorités pour son gouvernement : éducation, développement durable, économie, maîtrise des ressources et santé. À la lumière de ce qui a été annoncé hier dans le budget du ministre Raymond Bachand, le gouvernement québécois fait visiblement peu de cas de ses engagements en environnement.
Le GRAME est un OBNL indépendant et multidisciplinaire fondé en 1989 et basé à Lachine, Montréal. Il œuvre à la promotion du développement durable en tenant notamment compte du long terme et des enjeux globaux, dont celui des changements climatiques, par la promotion des énergies renouvelables, de l’aménagement urbain et des transports durables, de l’efficacité énergétique et de l’utilisation d’incitatifs économiques en gestion de l’environnement.
L’organisme vise à contribuer à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, des choix énergétiques et de l’aménagement du territoire afin d’en maximiser les bénéfices sur l’environnement et pour les consommateurs, dans une perspective macroécologique et d’équité intergénérationnelle.
À propos du dossier des gaz de schiste et de l’exploitation de ce qui porte l’étiquette « Nos ressources naturelles » en général. Sans parler des dangers environnementaux flagrants…
Non seulement nos gouvernements accordent aux compagnies gazières des crédits d’impôt, mais aussi ces très grandes entreprises ont recours à une batterie d’opérations comptables accédant au merveilleux monde des abris fiscaux, des filiales « offshores » et autres « relaxes » astuces pour « demeurer compétitif »! On veut nous convaincre qu’on va obtenir des redevances plus importantes qu’avant. Déjà, que les profits déclarés soient équivalents aux profits réalisés par ces grandes firmes, est douteux. Changer de parti politique ne suffira pas à régler grand-chose. Peu importe le parti au pouvoir, il faut un éveil citoyen. Les perroquets de propagande de nos ploutocraties que sont devenues les journalistes des grands médias doivent reprendre leur rôle de chien de garde de ce que nous aimerions pouvoir considérer comme nos démocraties.
B.A.P.E.= Bretelle d’Accès Pour Exploiter
E.E.S. = Évaluation d’Embrigadement Stratégique