Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Des quotas de CO2 pour l’aviation en Europe
La Commission européenne a franchi un nouveau pas vers le calcul des quotas de CO2 imposés à l’aviation à partir de 2012. Pour cette première étape, il s’agissait de fixer le niveau des émissions historiques du transport aérien, qui sera utilisé pour calculer le nombre de quotas. Pour atténuer les effets du transport aérien sur le climat, l’Union européenne a en effet décidé de plafonner les émissions de CO2 produites par les vols au départ ou à destination d’aéroports de l’UE à partir de 2012. Tout comme les installations industrielles, les compagnies aériennes recevront des quotas échangeables correspondant à un certain niveau d’émissions de CO2 par leurs avions par an. L’aviation représentera, au total, environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre couvertes par le système d’échange de quotas d’émission de l’UE.
Les pluies torrentielles du Brésil
Les pluies torrentielles qui ont frappé le Brésil en janvier dernier ont été les pires de son histoire. Ce sont 300 mm d’eau qui sont tombés en quelques heures, tuant plus d’un demi-millier de personnes sur le coup, alors que des milliers étaient portées disparues. Malheureusement, ce n’était pas un phénomène passager : dans les 12 mois précédents, le Brésil a été dévasté par une série de phénomènes météorologiques, telles que l’inondation d’avril 2010 qui aurait coûté la vie à 246 personnes et fait 13 milliards $ de dommages ou des périodes de sécheresse extrême. Les deux sont souvent liés. Les raisons avancées par les météorologues sont les records de température de l’océan, le long des côtes. Ils favorisent la formation d’ouragans qui s’alimentent de l’humidité du sud du Brésil et se déversent dans le centre et le nord. Depuis l’année 1900, les températures moyennes mensuelles de ces régions ont dépassé seulement deux fois un écart de plus de 1oC, en 2007 avec un écart de 1,2oC et fin 2010 – début 2011 avec 1,05oC.
Texas : des chaleurs extrêmes de plus en plus fréquentes
L’État du Texas, la Mecque du pétrole et du gaz, serait en train de vivre une situation qui, d’une certaine manière, pourrait nous faire penser à l’Île de Pâques : d’un côté, une croissance extrêmement forte de la population dans les zones urbaines sur-actives dans l’exploitation pétrolières; de l’autre, une population rurale en décroissance parce que frappée par un processus de désertification dû à des chaleurs extrêmes de plus en plus fréquentes. Une partie du Texas vivrait un phénomène de sécheresse depuis 1995-1996, traversé occasionnellement par des périodes de pluies diluviennes. Dans le centre de l’État, le niveau des lacs est de 30 pieds sous le niveau normal. En 2009, la ville d’Austin aurait connu 19 jours avec des températures supérieures à 100o F. Selon les climatologues, les températures à 3 chiffres deviendront la norme d’ici quelques années.
Une nouvelle étude sur les impacts de la nourriture sur le climat
Des chercheurs du Carnegie Mellon University, Pittsburgh, aux États-Unis, viennent de mettre un point final à une vaste étude qui leur a permis de calculer la distance moyenne parcourue par les aliments consommés dans ce pays. L’étude du cycle de vie associé à leur production et leur distribution leur a permis de conclure qu’un aliment est transporté en moyenne sur une distance de 1 640 km, ou de 6 760 km lorsque l’on considère l’ensemble de sa chaîne de production. Pourtant, les chercheurs affirment que ce sont les phases de production qui sont les plus émettrices de CO2 (83 % du total de l’empreinte écologique moyenne – 8,1 tonnes de CO2 – de la consommation d’aliments d’une famille étatsunienne), contre 11 % pour les transports intermédiaires et 4 % pour la livraison finale au consommateur. Les viandes rouges auraient une empreinte plus élevée que les autres aliments – 150 % de celle du poulet ou du poisson. Ce qui fait dire aux chercheurs qu’un changement de diète serait beaucoup plus efficace que l’achat local pour réduire l’empreinte écologique de notre consommation d’aliments. Et si, justement, l’économie de proximité était étroitement associée, non seulement à un changement de nos habitudes alimentaires, mais à une transformation du modèle productif agricole ?
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