La récession mondiale se précise chaque jour davantage. Cette semaine c’était au tour de l’Europe de confirmer que l’économie des pays couvert par la zone Euro était bien en récession technique après deux trimestres de croissance négative. Le même jour que cette annonce, les Etats-Unis dévoilaient, pour le mois d’octobre, une croissance négative du PIB (- 0,5%). Après un 3e trimestre négatif, tout indique que le dernier trimestre de 2008 fera entrer l’économie étasunienne officiellement en récession.
Le nouveau scénario dévoilé par les prévisionnistes de l’OCDE, mais dont les détails statistiques seront dévoilés un peu plus tard en novembre, confirme cette tendance : l’économie des 30 pays membres de l’organisation, représentant 75% du produit national brut mondial, devrait se contracter pour la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale. Selon ces prévisions, seul le Canada pourrait être épargné.
Si on se fie aux prévisions dévoilées cette semaine par le Conference Board du Canada, l’économie canadienne pourrait s’en tirer avec une croissance plutôt léthargique. Pour 2008, la croissance du PIB signalerait un faible 0,7 % alors que pour 2009 les prévisionnistes du Conference Board prévoit une croissance de 1,5 %. Dans le scénario dévoilé cette semaine, c’est surtout l’Ontario qui va écoper de la situation économique désastreuse découlant de la crise financière mondiale. Reposant trop lourdement sur l’industrie automobile et trop tournée sur le partenaire étatsunien, l’Ontario sera durement frappée.
Le Québec s’en tire mieux grâce à une industrie aéronautique qui, généralement, suit un cycle d’affaires légèrement décalé par rapport aux autres secteurs. Les activités découlant par exemple du lancement d’un nouveau modèle d’avion n’est pas tributaire du cycle économique court mais des tendances lourdes de l’industrie du transport aérien. Par ailleurs, le contexte politique d’un gouvernement minoritaire québécois a favorisé la mise en place d’un vaste plan de dépenses en infrastructure, qui fera une différence majeure dans la conjoncture économique actuelle. Enfin, le programme d’investissement ainsi que les revenus en hausse d’Hydro-Québec vont continuer à jouer un rôle non négligeable dans la situation économique québécoise. Pour les neuf premiers mois de l’année en cours, les profits de la société d’État québécoise approche les 3 milliards de $. Les prévisions québécoises sont donc légèrement supérieures à la moyenne canadienne.
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