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Le samedi 23 avril 2022

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Conjoncture au Québec

Institut de la Statistique du Québec. Faits saillants du 25 au 29 avril 2011.

Au Québec, au chapitre du revenu, après une réduction perceptible au premier mois de 2011 qui avait rabaissé la rémunération hebdomadaire moyenne au niveau des 700 $, celle-ci remonte en février et, en valeur absolue, au même rythme (+ 1,7 %) qu’en janvier. Séparée, par à peine quelques cents, du sommet historique atteint en décembre dernier, elle dépasse ainsi la barre des 800 $, se situant à 804,72 $. Plus spécifiquement, la rémunération connaît une progression accélérée (+ 3,0 %) dans le secteur des biens, mais l’inverse dans le secteur des services ( 0,2 %). De fait, à deux exceptions près, l’extraction minière ( 0,1 %) et les services publics ( 3,4 %), les branches productrices des biens montrent toutes une progression, notamment la construction (+ 3,9 %), la fabrication (+ 2,1 %) et la foresterie (+ 8,5 %). La situation diffère quelque peu dans le secteur des services au sein duquel la rémunération régresse ( 0,2 %), dans le sillage des diminutions survenues dans plusieurs industries, entre autres celles de l’information ( 8,0 %), des arts et des spectacles ( 3,3 %) et du commerce ( 0,4 %). Tout de même, s’accroît la rémunération des services professionnels (+ 6,0 %), des services liés à la gestion de sociétés (+ 6,2 %) et à l’immobilier (+ 4,4 %) notamment. À cet égard, dans la vingtaine de groupes industriels de production des biens et des services, les montants de rémunération les plus élevés, en ce deuxième mois de l’année, concernent les services publics (1 577,76 $), l’activité minière (1 308,44 $), les services professionnels (1 177,71 $), la gestion de sociétés et d’entreprises (1 112,45 $), la construction (1 046,26 $), les services financiers (1 012,41 $) et les industries de l’information (1 039,85 $). En somme, par comparaison avec les deux premiers mois l’an dernier, la rémunération hebdomadaire moyenne en 2011 croît de 4,2 % au Québec et de 4,3 % à l’échelle canadienne.

Pourtant, à l’échelle canadienne, en ce mois de février, le produit intérieur brut réel aux prix de base (PIR) régresse à 1,257 billion de dollars, léger repli ( 0,1 %) induit, après quatre mois positifs consécutifs, par le fléchissement de la production des biens ( 0,6 %), conjugué au surplace de la production des services. En fait, la production industrielle chute ( 0,9 %), résultat des contre-performances de ses trois composantes : la production manufacturière ( 1,6 %), les services publics ( 0,3 %) et les activités d’extraction minière qui piétinent. La construction avance un peu (+ 0,1 %), mais non le groupe de l’agriculture ( 0,3 %). Quant au secteur des services, aux faibles augmentations de 0,1 % et de 0,2 % dans la majorité des groupes s’opposent quelques reculs mensuels sensibles, par exemple dans le commerce de gros ( 1,0 %), le transport ( 0,7 %), les arts et les spectacles ( 0,3 %).

Pour ce qui est de la demande, toujours en février, cette fois au Québec, côté secteur extérieur, l’année 2011 continue d’être poussiveen enregistrant une décrue des exportations internationales de biens qui, après annualisation, sont estimées à 53,3 milliards de dollars, le montant le plus bas pour un mois de février depuis 1997. Il s’agit d’une contraction de 8,1 %, entraînée par des décroissements touchant, à des degrés divers, la majorité des 25 principales marchandises, dont les sept premières têtes de liste, à savoir l’aluminium et ses alliages ( 0,1 %), les avions entiers avec moteurs ( 39,1 %), les moteurs d’avion et leurs pièces ( 1,0 %), le papier journal ( 11,9 %), les machines et le matériel de bureau ( 6,4 %), les instruments de mesure, de médecine et d’optique ( 8,8 %), les viandes fraîches ( 5,3 %). En regard des deux premiers mois de 2010, les exportations internationales québécoises de marchandises en 2011 régressent certes ( 1,3 %), mais se distinguent positivement plusieurs des principaux biens exportés.

Par ailleurs, en avril, sur les marchés financiers, le taux d’intérêt des sociétés, à échéance de trois mois, grimpe à 1,19 %, soit 1 point de base de plus qu’en mars. Sur un tout autre plan, le total définitif des mises en chantier de logements au Québec en mars passe à50 300 unités (+ 7 500), dont 40 500 dans les centres urbains (+ 3 200).

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