Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Les tornades meurtrières qui se sont abattues sur le sud des États-Unis à la fin du mois d’avril, faisant plus de 300 morts dans leur sillage, étaient les plus meurtrières depuis près de 40 ans. La droite et les pétrolières qui nient l’existence de changements climatiques ne doivent pas s’en faire outre mesure, qu’est-ce que 300 morts lorsque l’on considère tous les bienfaits (pour qui?) de la prospérité des États-Unis ? Mais ces seules tornades pourraient coûter jusqu’à 5 milliards de dollars aux assurances. Ça c’est plus sérieux ! Mais ce qui est plus sérieux, c’est que les scientifiques font des liens directs entre l’augmentation de la force et de la fréquence des tornades entre 1950 et 1999 et l’augmentation des températures. Ils estiment à 5-10 % les chances que cela soit dû à des causes autres que celle des changements climatiques. « It is irresponsible not to mention climate change in stories that presume to say something about why all these storms and tornadoes are happening. »
Chine : la pire sécheresse en 200 ans
La province de Shangdong, une des régions agricoles les plus productives de Chine, est frappée par la pire sécheresse en 200 ans. Située tout juste au sud de Beijing, la région aurait reçu seulement 12 mm de pluie depuis septembre. Et l’International Research Institute for Climate and Society (IRI) de l’Université de Colombia prédit que cette sécheresse devrait se poursuivre pour le reste de la saison, mettant ainsi en danger la capacité de la Chine à satisfaire les besoins de la population avec la production agricole nationale. Si cela s’avérait, ce serait sûrement un effet très négatif sur les prix des produits alimentaires, pourtant déjà très élevés. Selon la FAO, la Chine est le plus grand producteur de blé. Une piètre récolte voudrait donc dire un impact assez catastrophique sur le prix du blé. Après la vague de chaleur en Russie et les inondations « bibliques » en Australie, la sécheresse chinoise nous donne un signal qu’aucun grand dirigeant du monde ne daignera même discuter…
Changements climatiques : quels sont les nations les plus exposées?
Avec des moyens financiers ridicules, les experts internationaux travaillant dans les institutions internationales d’aide aux pays en développement doivent jongler avec des enjeux aux conséquences dramatiques. Quels sont les pays les plus vulnérables, ceux que nous devrons aider en priorité : ceux qui sont en train d’être inondé par la hausse du niveau de la mer où les pays ravagés par la famine en raison des conditions climatiques ? Face au champ de mines politique que représentent ces choix, les experts sont indécis. Une première tentative de classement a été faite par la firme britannique Maplecroft. Le top 10 des pays vulnérables était le suivant : Bangladesh, India, Madagascar, Nepal, Mozambique, the Philippines, Haiti, Afghanistan, Zimbabwe and Myanmar. Un autre classement est venu de l’économiste de la Banque mondiale, David Wheeler. Son indice permet de classifier 233 nations selon la vulnérabilité de leur population et de leur économie aux risques climatiques.
États-Unis : les responsables de la santé sonnent la sonnette d’alarme
Invités par le American Public Health Association (APHA), les plus hauts responsables de la santé publique des États-Unis se sont regroupés pour alerter la population face aux risques des changements climatiques – aux États-Unis on parle plutôt de la « pollution carbone » dans la mesure où l’EPA a gagné devant la Cour suprême la reconnaissance de son mandat dans ce champ d’intervention – sur la santé. Devant la campagne de la droite républicaine et des négationnistes contre l’EPA – qui cherchent désespérément à se débarrasser de ce gêneur -, ces responsables de la santé cherchent vraisemblablement à soutenir sa lutte contre les changements climatiques. Selon ces responsables, les bénéfices sur la santé de la lutte contre la pollution carbone excèdent ses coûts dans un rapport de 30 à 1. En une seule année, souligne la docteur Cecil Wilson, présidente de l’American Medical Association, les mesures de l’EPA permettent de prévenir 18 millions de maladies respiratoires chez les enfants, 850 000 d’attaques d’asthme, 674 000 bronches chroniques et 205 000 décès prématurés !
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