L’accroissement de la demande en produits et services éthiques, que nous observons aujourd’hui, témoigne de l’avènement du nouveau paradigme de développement durable. Les entreprises conscientes de l’impact de leur pouvoir d’achat sur l’amélioration de la performance environnementale et sociale de leurs fournisseurs optent de plus en plus pour des Politiques d’approvisionnement responsable (PAR) comme outil de changement.
Même si la principale préoccupation demeure le risque de voir entacher la réputation de l’entreprise et l’image des marques qu’elle produit, les résultats de ces initiatives montrent un certain changement. Les fournisseurs sont aussi de plus en plus sensibles aux questions sociales et environnementales.
Selon une étude réalisée par TerraChoice Environmental Marketing en 2008, 68 % des 336 organisations sondées aux États-Unis et au Canada affirment être plus actives en matière d’achats responsables depuis 2007. Qu’elles détiennent une politique formelle ou des critères de sélections, 91 % des organisations prévoient approfondir leurs efforts au cours des deux prochaines années.
Au Canada, l’Association canadienne de gestion des achats (ACGA) a reconnu l’importance grandissante du mouvement écologiste et la demande de plus en plus exigeante en responsabilité sociale des entreprises. Dans son rapport annuel 2007-2008, intitulé Les chaînes d’approvisionnement socialement responsable : un changement stratégique, une meilleure façon de faire, elle invite ses membres à modifier la façon d’envisager la gestion de la chaîne d’approvisionnement. En agissant ainsi, l’ACGA donner l’exemple aux autres associations quant à leur rôle de promouvoir le changement et le développement de pratiques de gestion durables.
Au Québec, la Stratégie gouvernementale de développement durable 2008-2013, a donné priorité à trois orientations stratégiques, dont celle de « produire et consommer de façon responsable ». C’est en ce sens que la Politique sur les marchés publics du gouvernement du Québec, mentionne à son point 7 que « Les administrations doivent favoriser l’acquisition de produits et l’utilisation de solutions qui permettent de maintenir et d’améliorer la qualité de l’environnement. Elles peuvent entre autres à cette fin limiter l’accès aux appels d’offres à des produits ou des services qui protègent l’environnement ou appliquer à leur égard une marge préférentielle raisonnable ».
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