Les changements climatiques représentent le pire des enjeux auquel l’humanité n’aura jamais été confrontée. Causées par l’activité humaine, elles exigent de transformer en profondeur notre manière de produire, d’échanger et de consommer les biens utiles à la vie. Dans cette nouvelle économie à construire, les énergies propres vont jouer un rôle fondamental.

Une centrale photovoltaïque sur l’eau !

En Europe les espaces disponibles dans les régions urbanisés sont rares, les terres agricoles ont déjà été assez diminuées par une urbanisation croissante et il n’est donc pas envisageable de grignoter des espaces naturels. Les développements de centrales photovoltaïques, qui exigent de grands espaces pour capter l’énergie solaire, posent problèmes. D’où l’idée d’une centrale sur l’eau d’une carrière dont la biodiversité est déjà pratiquement absente. Le dispositif a été placé au centre afin de ne pas déranger la faune qui se développe sur les berges. A terme, la centrale d’une puissance de 12 mégawat pour une production de 16 000 mégawatheures par an doit s’étendre sur 120 000 m². En France la filière photovoltaïque est en pleine croissance puisque la capacité installée aurait plus que doublé entre 2008 et 2009 passant d’une production annuelle de 105MW en 2008 à 250 MW.

Énergie solaire : classement « responsable » des fabricants

Lorsqu’on la compare aux autres filières, la production d’énergie solaire semble être celle avec le moins d’impacts négatifs. Pourtant, l’analyse du cycle de vie de la filière démontre qu’elle n’est pas à l’abri d’impacts environnementaux au cours du processus de fabrication des panneaux. C’est pour s’attaquer à ce problème que le Silicon Valley Toxics Coalition (SVTC) réalise chaque année un classement des fabricants de panneaux photovoltaïques en fonction de critères environnementaux, de durabilité et de justice sociale. Parmi les 15 manufacturiers qui ont participé à l’enquête – ils représentent 46,6 % du marché – le classement 2011 accorde les trois premières places du classement à 5 firmes :
1. SolarWorld (Germany)
2. Trina Solar (China)
3. Abound (U.S.); First Solar (U.S.); and REC (Norway)
La firme Canadian Solar est arrivée en en queue de peloton.

L’intérêt pour les VE est à la hausse

La hausse du prix de l’essence représente la « mesure » la plus efficace de lutte contre les changements climatiques. Depuis que nous assistons à la remontée des prix du baril de pétrole, la firme étatsunienne de recherche Edmunds.com fait face à une augmentation de 100% de demande d’information sur les véhicules hybrides, de 71% et 20% respectivement sur les véhicules sous-compactes et compactes, alors que les informations sur les camions et les VUS ont baissé de 17,6% et 13%. Le prix à la pompe aux États-Unis a déjà dépassé la barre de 4$ le gallon dans plusieurs États. Mais on sait comment la spéculation exagère les mouvements de prix de l’énergie, et qu’avec une diminution des tensions dans le monde arabe – en Libye – ou un ralentissement de l’économie mondiale on pourrait assister à une baisse importante des prix. Comme le souligne Louis-Gilles Francoeur, ce sont les États qui doivent s’assurer d’une hausse progressive mais soutenue des prix à la pompe de manière à consolider le changement des pratiques dans le domaine du transport.

La Floride contre les énergies renouvelables

Le Tea Party confirme son rôle de parti de la réaction au service de l’oligarchie pétrolière. Les partisans républicains extrémistes ont fait tomber un projet de loi de l’État de la Floride qui proposait d’allouer 375 millions $ par année pendant 5 ans au principal fournisseur d’électricité de l’État pour développer le marché des énergies alternatives, en particulier l’énergie solaire et celle issue de la biomasse. C’était la troisième fois que la Florida Power & Light en faisait sa priorité. La seule nouveauté, cette année, était que l’organisme Americans for Prosperity – créé par la famille Koch – s’était cette fois-ci-joint aux opposants au projet de loi. Le principal argument des opposants portait sur la hausse des tarifs, qu’ils jugent inacceptables, voire « anti-américain », que ce projet de loi entraînerait s’il était mis en oeuvre.