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Le samedi 23 avril 2022

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G8 : le mouvement syndical veut des gestes urgents pour l’emploi

chantierEn juillet dernier, les dirigeants du G8 ont tenu leur sommet à L’Aquila, en Italie. Le mouvement syndical international était en demande puisqu’il avait invité les gouvernements des pays développés à profiter de l’occasion pour réagir aux crises de l’emploi, du climat et du développement, puisque des milliers de familles de travailleurs du monde entier subiront pour plusieurs années les retombées des erreurs des élites financières. Pourtant, la déclaration économique du sommet, « Des dirigeants responsables pour un avenir durable », aborde une multitude de thèmes sans établir de priorité à l’égard des mesures indispensables pour sortir de cette triple crise actuelle.

« Les engagements envers l’emploi et la protection sociale sont positifs, à l’instar du rôle plus étendu accordé à l’Organisation internationale du Travail (OIT) et de la reconnaissance de l’importance du Pacte tripartite mondial pour l’emploi partout dans le monde. Par contre, les chefs d’état n’ont montré aucune volonté explicite de débloquer les ressources nécessaires pour réaliser les objectifs en matière d’emploi et de protection sociale, même si l’attention portée au besoin de protéger la base d’imposition constitue une étape encourageante en ce sens », a déclaré le secrétaire général de la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE (CSC-OCDE), John Evans, qui représentait le mouvement syndical international lors du sommet.

En ce qui concerne le changement climatique, le mouvement syndical voit d’un bon œil que pour la première fois les pays du G8 se sont collectivement engagés à limiter l’augmentation des températures à 2°C. En revanche, les dirigeants syndicaux trouvent inacceptable que l’on n’ait pas fixé d’objectifs à moyen terme, ni déterminé une façon d’évoluer vers une économie à faibles émissions de carbone qui soit équitable pour les travailleurs et les communautés qui dépendent de secteurs utilisant des ressources de façon intensive.

Les représentants syndicaux qui participaient au sommet ont rencontré le président brésilien, Luiz Inázio Lula da Silva, avec lequel ils ont parlé de l’emploi et de la reprise économique. La présence du président Lula, ainsi que d’autres chefs d’état du G8 et de pays non membres du G8, constitue une preuve supplémentaire que le sommet d’Aquila marque une transition vers une nouvelle forme de gouvernance internationale.

D’après John Evans, « le président Lula a soutenu nos propositions de faire participer les syndicats aux nouvelles structures de gouvernance économique dont le monde a urgemment besoin pour tirer les enseignements des crises économique et de l’emploi actuelles, en commençant par le prochain sommet des dirigeants du G20 qui aura lieu en septembre à Pittsburgh et dont l’importance sera décisive pour redresser l’économie mondiale et pour garantir une réglementation économique et financière appropriée à l’avenir. » « Tant que le travail décent ne deviendra pas l’un des principaux objectifs lors de la prise de décisions économiques, a-t-il ajouté, les faiblesses qui ont conduit à la crise persisteront et mettront en danger toute reprise éventuelle. »

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