La crise économique n’a pas atteint tout le monde de la même manière. Aux États-Unis, des millions de personnes ont perdu leur emploi ou leur logement, tandis que des millions d’autres devaient prendre un 2e emploi pour pouvoir boucler leurs fins de mois. À l’opposé, une minorité de personnes se sont enrichies…
Selon les résultats du 11e rapport sur la richesse globale du Boston Consulting Group (BCG), les inégalités se sont creusées comme rarement auparavant dans la foulée de la crise financière de 2008. Désormais, 1% des ménages détiennent 39% de la richesse mondiale. Le nombre de millionnaires autour du monde s’est accru de 12% en 2010. C’est aux États-Unis que l’on trouve le plus de millionnaires (5,2 millions de manages, 3 % de la population). Le Japon arrive en seconde place avec 1,5 millions de ménages millionnaires, puis la Chine troisième, avec 1 110. Le nombre de millionnaires progresse surtout en Asie et dans les pays émergents, et leur part de la richesse mondiale a progressé de 2.9% en 2010.
La richesse globale des ménages a connu une croissance exceptionnelle en 2010 : avec un taux de 8 %, elle a augmenté de 9 000 milliards $ (9 billions ou 9 trillion en anglais) pour atteindre une record inégalé de 121 800 milliards. C’est 20 000 milliards de plus qu’au creux de la crise. C’est l’Amérique du Nord qui vient en première place, avec 31,3 % de la richesse mondiale, suivi par l’Europe (29 %). L’Asie-Pacifique vient loin derrière, mais c’est elle qui connaît la croissance la plus élevée avec un taux de 17,1 %.
Le montant de ce patrimoine mondial qui est détourné vers les paradis fiscaux s’élèverait, selon ce rapport, à 7 800 milliards $, une croissance de 4 % sur l’année précédente. Puisque cette croissance est la moitié moins de celle de la richesse globale, ça signifie que la part de la richesse détenue dans les paradis fiscaux aurait légèrement baissé, de 6,6 à 6,4 %. Mais on explique cette baisse par le fait que la richesse a crû plus rapidement dans les pays en émergence, où l’enjeu fiscal pour les ménages riches est moins important, tel que la Chine. Les millionnaires chinois n’ont pas besoin de quitter la Chine pour s’échapper de l’impôt.
On trouve sur un blogue français, proche de la candidate socialiste Ségolène Royal, les résultats d’une autre étude sur la richesse globale, celle-là produite par la banque du Crédit Suisse. Contrairement à la première étude, celle-ci s’intéresse aux individus plutôt qu’aux ménages. Selon cette étude, les 10 % les plus riches de la population mondiale détiendrait 83% de la richesse globale, les 1 % les plus riches 43,5 % et les 0,5 % – soit 24 millions d’adultes – 35 %. À l’opposé, 50 % de la population la plus pauvre ne détiendraient que 1 % du patrimoine mondial ! On trouve aussi que 40 % des millionnaires du monde résident aux États-Unis (qui ne représentent pourtant que moins de 5% de la population mondiale), contre 3,3 % au Canada. Pourtant, en proportion de leur population respective, la proportion de millionnaires est assez équivalente, autour de 2,5 et 3 % de la population des deux pays.
Que voulez-vous, comme on dit « À bon chat bon rat »