Conjoncture de l’Institut de la statistique du Québec – Faits saillants du 23 au 27 mai 2011. Après une série de quatre mois positifs consécutifs amorcée en octobre l’année dernière, l’activité économique au Québec se révèle poussive en février, à telle enseigne que le produit intérieur brut réel aux prix de base (PIR) glisse à 256,0 milliards de dollars (de 2002), valeur tout de même supérieure aux PIR mensuels les plus élevés de l’année passée. Néanmoins, ce premier recul mensuel ( 0,6 %) en 2011 se situe dans le sillage de celui encore plus marqué de la production des biens ( 1,4 %), combiné aux contre-performances de la production des services qui fléchit ( 0,3 %), après six hausses d’affilée. De fait, dans le secteur des biens, hormis le surplace des services publics, tous les grands groupes subissent une décroissance, par ailleurs prononcée dans le cas de la production manufacturière ( 2,0 %) et des industries extractives ( 5,8 %) au point d’entraîner une contraction de 1,7 % de la production industrielle. Également sont touchées la construction ( 0,2 %) et l’agriculture ( 1,3 %).
Dans le secteur des services, qui représente 71,5 % du PIR en février, 8 des 13 grands groupes accusent une régression, entre autres le commerce de détail ( 0,6 %) et le commerce de gros ( 2,1 %). Par contre, les soins de santé (+ 0,3 %) et les administrations publiques (+ 0,2 %) rebondissent, en même temps que s’illustrent par des augmentations consécutives les services financiers (+ 0,3 %), l’information et la culture (+ 0,8 %), ainsi que l’hébergement et les services de restauration (+ 0,2 %). Bref, comparé aux deux premiers mois de l’an passé, le PIR québécois en 2011 s’élève de 2,0 %, porté certes par la production des services (+ 1,9 %) et, encore plus, par la production des biens qui parvient à monter de 2,5 %, malgré la chute des activités liées à l’extraction minière ( 20,5 %) et à la construction ( 0,5 %).
Pour ce qui est du revenu, la rémunération hebdomadaire moyenne au Québec raffermit sa remontée du mois de février, progressant en mars de 1,2 % à un nouveau sommet historique (811,35 $) sous l’impulsion, un deuxième mois de suite, du seul secteur des biens (+ 1,9 %, à 1 023,96 $) tandis qu’elle régresse au même rythme que le mois dernier dans le secteur des services ( 0,4 %, à 752,87 $). Pourtant, dans le secteur des biens, seulement deux groupes, la fabrication (+ 3,0 %) et la foresterie (+ 0,1 %), affichent une croissance, compensant les diminutions enregistrées par les services publics ( 3,8 %), les industries d’extraction ( 5,1 %) et de la construction ( 0,1 %). En revanche, dans le secteur des services, aux augmentations dans quelques groupes majeurs de l’information (+ 3,0 %) et de la finance (+ 2,9 %) entre autres, s’opposent plusieurs baisses, notamment dans les services professionnels et techniques ( 3,4 %) et les administrations publiques ( 3,0 %). Nonobstant, les montants de rémunération les plus élevés, en mars, se retrouvent particulièrement dans les services publics (1 517,70 $), les activités extractives (1 202,64 $) et les services professionnels (1 134,99 $). Tout compte fait, par comparaison avec le dernier trimestre de 2010, la rémunération québécoise en 2011 s’accroît de seulement 0,6 %, mais de 4,4 % en regard du premier trimestre 2010.
Toujours au Québec, cette fois concernant la demande, côté secteur extérieur, décroissantes depuis le début de l’année 2011, les exportations internationales de marchandises rebondissent en mars, en l’occurrence de 14,8 % à 61,0 milliards de dollars constants après annualisation, stimulées par l’accroissement notable des exportations de la majorité des 25 principaux produits tels les avions entiers avec moteurs (+ 88,7 %), le papier journal (+ 21,5 %), les moteurs d’avion et leurs pièces (+ 3,8 %), les machines et le matériel de bureau (+ 10,4 %), les instruments de mesure et de médecine (+ 53,1 %), l’électricité (+ 5,0 %), les pâtes de bois (+ 24,6 %), ainsi que l’équipement de télécommunication (+ 8,5 %). Dans la foulée, comparées au même trimestre de l’an dernier, les exportations internationales québécoises de biens au premier trimestre 2011 progressent de 0,9 %, exactement l’inverse ( 6,0 %) par rapport au quatrième trimestre 2010.
Par ailleurs, selon l’enquête sur la population active de Statistique Canada, l’emploi a progressé au Québec de 25 000 en mai, portant la croissance totale des 12 derniers mois à 74 000 (+1,9 %). Le taux de chômage a diminué de 0,5 point de pourcentage pour passer à 7,3 %, soit son niveau le plus bas depuis octobre 2008. Le taux de chômage est sous la moyenne canadienne et de 0,6 point sous celui de l’Ontario.
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