Les changements climatiques représentent le pire des enjeux auquel l’humanité n’aura jamais été confrontée. Causées par l’activité humaine, elles exigent de transformer en profondeur notre manière de produire, d’échanger et de consommer les biens utiles à la vie. Dans cette nouvelle économie à construire, les énergies propres vont jouer un rôle fondamental.
Un autobus électrique à rechargement rapide
La firme étatsunienne Proterra aurait reçu 30 millions $, incluant 6 millions de GM Ventures, pour développer un autobus électrique qui rechargerait sa batteire à chaque arrêt. L’un des problèmes actuels dans le développement de VE est le coût astronomique d’installation de batterie avec le maximum d’autonomie. Le coût de la batterie, et du véhicule, est alors proportionnel à son autonomie. Proterra veut innover en utilisant une batterie de titane de lithium qui peut se recharger en 10 minutes pour une autonomie de 30-40 milles (50-65 km).
Le Mexique vise l’objectif de 7,5 % de renouvelable pour 2017
Le gouvernement mexicain vient de s’engager pour 2017 à hausser la part des énergies renouvelables dans le portefeuille énergétique national à une capacité de 5 700 MW, ou 7,5 % de la consommation nationale, prévue de 76 000 MW. Pourtant les observateurs signalent qu’étant donné les énormes capacités du pays Aztèques, cet objectif est ridiculement faible. Selon Gustavo Ampugnani, directeur de Greenpeace à Mexico, le Mexique pourrait subvenir à 95 % de ses besoins d’électricité par des énergies propres d’ici 2050, et de 42 % d’ici 2015. Les plus grandes sources d’énergie renouvelable serait l’éolien le long des côtes et les biogaz tirés des résidus organiques issus des grandes villes et des campagnes.
L’énergie verte pour l’Afrique
En Afrique, 70 % de la population n’a pas accès à l’électricité et ce sont les plus pauvres qui paient l’électricité la plus chère, la moins efficace et la plus polluante. 85 % des Africains sans électricité vivent en zone rurale et 225 millions d’entre eux vivent avec moins de 1 dollar par jour. Dans ce contexte, une soixantaine de pays, ainsi que des organisations, institutions financières internationales, entreprises et acteurs privés, se sont rassemblés sous la gouverne de la France et du Kenya, avec l’objectif de faciliter l’accès aux énergies renouvelables et limiter l’impact sur le changement climatique en Afrique et dans les pays les plus vulnérables. Selon l’agence Internationale de l’Energie, il faudrait 36 milliards de dollars par an pour assurer l’accès universel aux énergies renouvelables d’ici 2030. Or, moins d’1% de l’ensemble des investissements consacrés aux technologies propres dans le monde sont destinés à l’Afrique alors que le continent est celui qui a le plus fort potentiel en la matière. Outre le potentiel solaire partout sur le continent mais dans le nord saharien en particulier, la priorité sera donnée à l’énergie hydraulique, à l’éolien sur la côte atlantique et à la géothermie dans l’est.
Une sixième vague d’innovation fondée sur l’efficacité des ressources
C’est en premier l’économiste russe Nokolai Kondratiev qui a fait l’hypothèse, puis mesuré, l’existence de cycle long de croissance, fondée sur des vagues d’innovations. Cinq grandes vagues ont déjà été identifiées dans l’ère industrielle : la vague de la première révolution industrielle; celle de la machine à vapeur et du chemin de fer; la vague de l’acier et de l’électricité; celle du pétrole, de l’automobile et de la production de masse; enfin la vague récente de l’âge de l’information et des communications. Selon l’auteur du récent essai The Sixth Wave, James Bradfield Moody, la crise ouverte en 2008-2009 aurait en quelque sorte créée les conditions pour une nouvelle vague d’innovation fondée sur l’efficacité des ressources. Les quatre principes de Moody sont :
• Waste is an opportunity
• Sell the service, not the product
• Bits are global, atoms are local
• If in doubt, look to nature
Le vent du Midwest pour alimenter les foyers des États voisins
L’un des plus grands projets d’infrastructure énergétique à voir le jour ces dernières années est en marche dans le centre des États-Unis : une ligne à haute-tension, la Grain Belt Express, qui permettra d’acheminer l’électricité provenant des fermes d’éoliennes des vastes champs du Midwest vers les États voisins du Missouri et de l’Illinois. La ligne de près de 1000 km et d’une puissance maximale de 3 500 MW pourra alimenter 3,5 millions de foyers. Le projet a été réalisé parce que les États du Missouri et de l’Illinois se sont engagés à remplacer une partie de leur électricité à base de charbon par de l’énergie renouvelable.
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