Les changements climatiques représentent le pire des enjeux auquel l’humanité n’aura jamais été confrontée. Causées par l’activité humaine, elles exigent de transformer en profondeur notre manière de produire, d’échanger et de consommer les biens utiles à la vie. Dans cette nouvelle économie à construire, les énergies propres vont jouer un rôle fondamental.
Brésil : le prix de l’énergie éolienne sous le prix du gaz naturel
Les investissements massifs dans les technologies propres accélèrent le processus de baisse des prix de revient pour les énergies renouvelables. Au Brésil, le processus de mises aux enchères de nouveaux contrats de fourniture d’électricité suivi par l’entreprise brésilienne de services publics a permis, pour la première fois, d’obtenir des prix d’achat des projets éoliens (61,93 $ par mégawatt/heure) inférieurs à ceux utilisant le gaz naturel (64,48 $ par mégawatt/heure). L’an passé ces prix étaient supérieurs de 19%. Les enchères couvraient 44 nouveaux projets éoliens d’une capacité totale de 2000 MW. Pour soutenir le développement du secteur national des énergies propres, le Brésil impose un tarif à l’importation des turbines, encourageant ainsi les entreprises GE, Siemens et Vestas à implanter des projets de fabrication de turbines au Brésil.
L’énergie géothermique alimentera le Kenya
Le Kenya serait assis sur une formidable source d’énergie géothermique qui lui permettrait d’alimenter tout le pays en électricité et d’exporter chez ses voisins. Avec ses 38,4 millions de population, le Kenya est l’une des puissances économiques de la région de l’Afrique de l’Est. Malgré tout, sa demande d’électricité reste assez faible : elle aurait atteint un sommet de 1 200 MW en 2011. Mais on estime qu’elle devrait atteindre 15 000 MW en 2030. Sur la base des 14 meilleurs sites géothermiques, on estime toutefois que le potentiel du Kenya serait de 7 000 à 10 000 MW, pour une valeur de 30 milliards $. C’est dans cette optique que l’entreprise publique Geothermal Development Co. a initié un processus d’enchère pour 8 projets de 100 MW d’énergie thermique dans le nord-ouest du pays, auquel aurait répondu une vingtaine d’entreprises, dont GE, Mitsubishi Corp., Toshiba and France’s Alstom. Au cours des 20 prochaines années, c’est un total de 4 700 MW qui seront développés.
L’énergie éolienne permettra à la Nouvelle-Zélande d’atteindre sa cible de 90%
La Nouvelle-Zélande s’est donnée l’objectif que 90 % de l’électricité consommé au pays soit renouvelable d’ici 2025. Il faut dire que, déjà aujourd’hui, ce petit pays de 4 millions de population s’alimente à 79 % en énergie renouvelable, principalement grâce à ses ressources géothermiques et hydrauliques. Mais ces dernières ont des limites. C’est pourquoi l’écart pour atteindre l’objectif de 2015 devrait être comblé par l’éolien. Deux projets d’énergie éolien totalisant 1 400 MW devraient les rapprocher très près du but visé. Les deux projets (qui impliquent des investissements de plus de 2 milliards $) seront installés sur les côtes de cette grande île du Pacifique-Sud.
Les 6 000 panneaux solaires au Zoo de Cincinnati produiront 1,5 MW d’électricité
Le Zoo de Cincinnati sera le plus écologique du monde. Avec ses 6 000 panneaux photovoltaïques installés au-dessus des espaces de stationnements, le zoo générera 1,5 MW d’électricité, soit autour de 20 % de sa consommation totale d’électricité. Les jours d’ensoleillement, le zoo sera totalement autonome. Mais ce qui est très intéressant, c’est que le projet de 11 millions $ n’a rien coûté au zoo. Il a été financé par un montage financier complexe combinant des investisseurs privés, des crédits de taxes de l’administration fédérale et d’un programme incitatif de l’État de l’Ohio en faveur des énergies alternatives. Le Zoo de Cincinnati paiera dorénavant 10 cents par kwh pour l’énergie solaire utilisée (soit le même prix que l’énergie provenant du réseau public) à Melink Corporation, le gestionnaire du projet solaire. Mais dans le moyen et long terme, le zoo sera gagnant : alors que le prix de l’électricité provenant des énergies fossiles est appelé à croître, celui de l’énergie solaire reste à 10 cents !
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