Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.

Les milieux marins côtiers de l’Europe sont menacés

Jean-Louis Francoeur a publié un excellent résumé d’un rapport qui se veut une synthèse des données scientifiques cumulées depuis 1998, par 17 instituts maritimes d’Europe, sur les mers et les océans. Non seulement les Européens sont-ils menacés dans leur intégrité par les changements climatiques, mais l’affaiblissement de ces écosystèmes marins va aussi coûter cher en sécurité alimentaire, voire physique dans les régions susceptibles d’être envahies par le relèvement de la mer. Selon le bilan du projet CLAMER, « des millions d’euros en coût de santé vont résulter de la consommation d’espèces marines contaminées, de l’ingestion de nouveaux pathogènes présents dans les poissons et, à un moindre degré, de l’exposition directe des travailleurs ou des baigneurs à ces nouveaux pathogènes ». On accède au rapport complet en cliquant ici.

Les changements climatiques coûteront chers au Canada

La Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRN) vient de publier un rapport « Le prix à payer : les répercussions économiques du changement climatique pour le Canada » qui démontre, pour la première fois, les répercussions économiques possibles des changements climatiques. En fonction de divers scénarios liés aux émissions mondiales de GES et à la croissance du Canada, la modélisation économique développée par la TRN calcule que les répercussions économiques pour le pourraient atteindre 5 milliards $ par année en 2020 et entre 21 et 43 milliards $ par année en 2050. Transposées au Québec, on parle de coût annuel de 1 milliard $ en 2020 et entre 4 et 9 milliards $ en 2050.

Le « complexe industriel des négationnistes »

Joe Romm présente sur son blogue les résultats de deux chercheurs étatsuniens (Riley E. Dunlap et Aaron M. McCright) qui viennent de publier un ouvrage (Oxford Handbook of Climate Change and Society) dont l’un des chapitres porte sur la « climate change denial machine ». On peut voir l’image synthèse en cliquant ici. Elle permet d’identifier les différentes institutions impliquées dans ce complexe de propagande et les ramifications qui les lient entre elles. Les auteurs signalent, à raison : « The actions of those who consistently seek to deny the seriousness of climate change make the terms “denial” and “denier” more accurate than “skepticism” and “skeptic,” particularly since all scientists tend to be skeptics. »

2010, l’année la plus chaude

Selon les observations menées par la World Meteorological Organisation, des Nations unies, l’année 2010 aurait été la plus chaude alors qu’au mois de décembre 2010, la couverte de glace de l’Arctique aurait la plus faible. En 2010, la température moyenne a été supérieure de 0,53oC à la moyenne de 1961-1990. Selon l’organisation, ces observations, ainsi que la multiplication des événements climatiques extrêmes de 2010 et 2011, confirment les prédictions des scientifiques sur le réchauffement climatique. « The 2010 data confirm the Earth’s significant long-term warming trend. The ten warmest years on record have all occurred since 1998, » affirme Michel Jarraud, directeur general de la WMO.