Statistiques Canada, Division des comptes et de la statistique de l’environnement.
Le Canada dispose d’importantes réserves de ressources naturelles, que l’on pense aux ressources énergétiques et minérales dans le sol ou aux peuplements d’arbres accessibles dans les forêts. En raison de la demande mondiale croissante d’énergie et de minéraux, le patrimoine en ressources naturelles – définie comme la valeur des réserves de certaines ressources naturelles – a augmenté en 2010 après avoir enregistré une baisse en 2009 par suite du ralentissement économique mondial. En 2010, le patrimoine en ressources naturelles se chiffrait à 1,16 billion de dollars ou 34 000 $ par habitant, ce qui représente 15 % du patrimoine non financier canadien (soit la somme des actifs produits, des terres et des actifs en ressources naturelles) (voir graphique 6).
Tout comme les terres et les actifs produits, le patrimoine en ressources naturelles joue un rôle clé pour ce qui est de générer des revenus, des exportations et de l’emploi. Le présent article donne un aperçu des tendances récentes en matière de patrimoine en ressources naturelles au Canada.
La valeur du patrimoine en ressources naturelles amorce une remontée
Le patrimoine en ressources naturelles est plus volatil que les autres catégories de patrimoine. Les prix des ressources naturelles sont fonction de l’offre et de la demande mondiales, tandis que la valeur des terres et des actifs produits est davantage influencée par les conditions des marchés nationaux. En raison de différents facteurs, dont une demande mondiale élevée, les risques géopolitiques et la dépréciation du dollar américain, les prix du pétrole ont atteint des sommets inégalés au cours des dix premiers mois de 2008. Ainsi, à l’été de 2008, le prix du baril de pétrole a grimpé jusqu’à 150 $US environ, avant de chuter à 40 $US quelques mois plus tard. Ces fluctuations se font ressentir sur la valeur du patrimoine en ressources énergétiques (voir graphique 7).
En 2009, la valeur du patrimoine en ressources naturelles a régressé dans la foulée du ralentissement économique mondial. Certaines des pertes ont été épongées en 2010 avec l’amorce d’un redressement de la demande mondiale. Les ressources énergétiques et minérales ont toutes deux contribué à la reprise : en 2010, les ressources énergétiques représentaient 63 % du patrimoine en ressources naturelles, les minéraux, 22 %, et le bois, 15 %.
Les sables bitumineux stimulent la progression du patrimoine énergétique
En 2010, la valeur des réserves de bitume brut (sables bitumineux) représentait 460 milliards de dollars ou 63 % de la valeur totale du patrimoine en ressources énergétiques. Le pétrole brut (pétrole classique), qui a eu un prix moyen plus élevé au cours de l’année, représentait 20 % environ de ce patrimoine (voir graphique 8). Cette différence est attribuable au volume plus élevé de réserves de bitume brut comparativement aux réserves de pétrole brut.
En 2010, les réserves de sables bitumineux en exploitation se sont élevées à 4 130 millions de m3 environ, l’un des plus vastes gisements d’hydrocarbures au monde.
La valeur du patrimoine en gaz naturel n’a pas encore récupéré du repli subi en 2009, en raison des prix moins élevés. La valeur des réserves de charbon demeure stable depuis 2008.
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