L’auteur invité, Bernard Drainville, est député de Marie-Victorin
L’année prochaine, nous célébrerons les 50 ans de la Révolution tranquille. Cette période charnière de notre histoire a été marquée par un projet audacieux, porté par René Lévesque : la nationalisation de l’électricité. Cette grande entreprise est devenue symbolique de l’esprit qui animait cette époque : la volonté d’être « Maîtres chez nous ». Grâce à cette politique ambitieuse, nous avons pris en main notre destinée en développant fièrement nos ressources hydrauliques, qui sont au cœur de notre identité et de notre richesse collective.
En revanche, le travail amorcé par René Lévesque et Jean Lesage n’est pas terminé ; il doit maintenant aborder les nouvelles réalités du XXIe siècle. Pour demeurer Maîtres chez nous, il faudra que nous devenions aussi les maîtres d’œuvre de la production d’énergie éolienne. À ce titre, Hydro-Québec devra planifier et exploiter les immenses ressources éoliennes du Nord-du-Québec, en tout respect de l’environnement et des populations qui l’habitent. Le Québec est assis sur une mine d’or renouvelable, et les contrats de production sont donnés à des compagnies privées. C’est inacceptable. L’énergie éolienne est nôtre ; les profits qu’elle génère doivent appartenir aux Québécois.
En outre, si nous voulons vraiment nous doter, à long terme, d’un parc de véhicules électriques, nous allons devoir augmenter d’une manière substantielle notre production d’électricité. Nos immenses gisements éoliens pourraient donc contribuer à remplacer le pétrole comme source d’énergie pour le transport. En plus de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation intelligente de tout notre potentiel de production électrique permettra de nous libérer de notre dépendance au pétrole qui nous appauvrit.
Idem pour l’ensemble de nos ressources naturelles. Par exemple, en 2002, le ministre de l’Environnement de l’époque, André Boisclair, a fait adopter une politique nationale de l’eau qui prévoit que des redevances soient payées à l’État québécois par tout exploitant privé de nos ressources hydriques. Qu’ont fait les Libéraux ? Pendant six ans, ils ont refusé de bouger sur ce dossier. À ce jour, des entreprises comme Coca-Cola ou Naya continuent de mettre notre eau en bouteille sans nous payer quelque redevance que ce soit.
Même chose pour l’exploitation de nos ressources minières. Récemment, un rapport du vérificateur général du Québec nous apprenait que les compagnies minières ne nous paient pas leur juste part pour les profits que notre sous-sol leur permet de réaliser. Qu’attendons-nous pour agir ?
Dans le présent contexte de morosité économique et de déficit structurel, les Libéraux s’apprêtent maintenant à augmenter les tarifs (électricité, scolarité, etc.). Mais, avant d’aller piger encore une fois dans les poches de la classe moyenne, pourquoi ne pas maximiser nos sources de revenus pour enrichir notre État et, à terme, notre nation ? Les grands projets hydroélectriques et éoliens sont générateurs d’emplois et, à condition qu’Hydro-Québec en soit maître d’œuvre, de revenus importants pour l’État. Et si les compagnies privées qui exploitent nos ressources hydriques et minières payaient leur juste part de redevances, nous serions aussi beaucoup plus riches collectivement.
Bref, un nouveau Maîtres chez nous, ça voudrait dire une augmentation immédiate des revenus disponibles pour l’État québécois. Autant de milliards qui pourraient être utilisés pour financer les services à la population et assainir nos finances publiques.
Prenons-nous en main. Proposons aux Québécois un Québec qui ne vise rien de moins que l’indépendance énergétique. Un Québec tellement riche qu’il n’aurait plus besoin de la péréquation d’Ottawa. Un Québec si riche qu’il n’aurait plus qu’à faire son indépendance politique.
Il faut dès maintenant s’occuper de nos affaires, sinon d’autres le feront à notre place. Nos ressources, c’est à nous de les gérer, c’est à nous d’en profiter. Demeurons Maîtres chez nous !
Posez un geste pour appuyer cette démarche. Allez signer la pétition pour l’indépendance énergétique!
À regarder le nombre de commentaires il semble bien que nous ne soyons que vous et moi à vouloir terminer ce qui a été commencé.
Je suis d’accord avec vous à 99,5% , par contre je ne vois pas pourquoi les libéraux qui gouvernent en ne faisant rien, seraient à blâmer devant l’exploitation de nos ressources en eau, et la sous-exploitation du parc eolien, du potentiel hydro-électrique encore disponible, des possibilités d’augmenter les exportations d’électricité et le reste: les péquistes ont été au pouvoir pendant assez de temps pour prouver leur parfaite incurie en la matière eux aussi.
Il faudra par le biais d’une autre nuit des longs couteaux « revanche-tranquille », reprendre ,le terrain perdu aux mains des ANGLOS-SAXONS suprémacistes (canadiens anglais et américains ou autre bestiole plus ou moins bien identifiée à la Trudeau (père et fils), Charest ), cannibales de nos ressources naturelles (le pétrole de l’ouest on s’en fout, il appartient déjà aux américains, et le pétrole est révolu dans un pays riche en électricité comme le notre), redevenir maitres chez-nous.
Il ne s’agit pas ici de s’en prendre aux minorités ethniques (comme monsieur parizeau le fit si maladroitement un soir de 1995), mais bien de faire une croix sur la bonne volonté et l’altruisme anglo-saxon qui cache toujours quelqu’un qui a la volonté de s’enrichir sur le dos du petit monde comme nous LA MINORITÉ ETHNIQUE D’AMÉRIQUE DU NORD, LES QUÉBÉCOIS.
À quelques insultes près à notre affabilité, l’ensemble des AUTRES races (noir,jaunes,rouges,amérindiens,français (ou autres prétentieux) ,arabes (non voilés ici on est AU QUÉBEC), sont les bienvenus.
J’excuse la force de mon propos en suggérant que dans notre monde chaotique si on ne crie pas, on est pas entendu, preuve étant que je suis la seule à avoir pris la peine de commenter votre propos.
La guerre et la violence ne mènent qu’à la mort et au chagrin.
Le mensonge aussi, alors aussi bien radicaliser le propos légèrement sans tomber dans la démagogie (quoi que….), et secouer le tas de poussière de l’intertie gazée des québécois qui demeurent et leur donner une DERNIÈRE occasion de prendre en main leur avenir et démontrer aux yeux du monde que nous savons exploiter nous mêmes notre plein potentiel au lieu de continuer, nation de porteurs d’eau, à continuer de nous laisser tondre comme des moutons tondaine !!!!
Car il est honteux, de ne rien faire et laisser braire dans une conjoncture économique extrêmement menaçante où se présente, avec les assiettes et poches vides, une opportunité de mettre un frein à cet abus Victorien qui dure depuis bientôt 200 ans…
L’indépendance américaine n’étant qu’un écran de fumée devant l’impérialisme anglais ayant continué son expansion, nous conduisant au bord de l’abime économique courant.
Nous sommes à la croisée des chemins, NOUS AVONS LA RESPONSABILITÉ, de montrer la route au reste de la planète, à l’instar des pays scandinaves, bien faire et laisser braire, en s’unissant et construirant LE QUÉBEC DE DEMAIN, un pays riche de sa diversité culturelle, riche financièrement, débarassé de ses atavismes d’esclaves, d’où les religions sont exclues du pouvoir et surtout d’où seront exclus du pouvoir ceux qui sont maitres chez nous (et ailleurs), depuis trop longtemps.
C’est le temps de remettre les pendules à l’heure, chasser le chasseur, et de concert avec les premières nations et nouveaux arrivants jeter les bases de ce monde nouveau, ce QUÉBEC tant désiré et attendu depuis maintenant trop longtemps, 50 ans c’est long!