L’OCDE révisait cette semaine ses perspectives de croissance pour la zone euro à 1,6% pour 2011 et 0,2% pour 2012. Malgré la faiblesse de ces chiffres, l’organisme estimait la croissance des États-Unis à 2,0 % en 2012.

Dans un billet publié suite à cette révision, Matthew Yglesias remet toutefois en question l’hypothèse de deux économies isolées l’une de l’autre.

Se basant sur les travaux d’un professeur de l’Université Princeton, il indique que malgré le fait que les exportations en zone euro ne représentent que 1,3 % du PIB américain, une grande partie des dollars américains sont détenus dans des institutions bancaires à l’étranger dont plusieurs sont situées en Europe.

Ainsi, advenant une contraction du système bancaire européen, la disponibilité de ces dollars américains pour le financement de projets en sol américain en serait réduite. Ceci aurait en retour de grandes conséquences sur les conditions de crédit aux États-Unis.

Les politiciens américains doivent donc garder un œil attentif sur la zone euro et surtout ne pas sous-estimer la possibilité d’une contagion de la crise européenne aux États-Unis.