Décidément, les géants ontariens des TIC ont un sérieux problème. La ‘Silicon Valley du Nord’ en prend pour son rhume ! Après le fiasco de Nortel, c’est maintenant RIM qui est dans le collimateur des médias pour ses produits déficients et son positionnement stratégique. Dernière brique qui vient de lui tomber sur la tête : le BlackBerry est montré du doigt dans le plus récent classement de l’électronique verte de Greenpeace pour ses piètres résultats dans ses émissions de gaz à effet de serres. Depuis 2006, Greenpeace suit les pratiques ‘vertes’ des grandes marques électroniques, scrutant plus particulièrement trois éléments: leur politique de réduction de GES, leur offre de produits plus respectueux de l’environnement et le changement de leurs opérations vers des pratiques plus durables.
Faut dire que le classement de RIM est extrêmement défavorable : avec 1,6 point sur 10, RIM arrive loin derrière les 14 autres entreprises de l’électronique grand public qui font partie du classement. RIM est médiocre sur tous les éléments de l’étude. Dans le domaine énergétique, elle divulgue les informations sur ses émissions de GES, mais refuse de les faire vérifier par une firme externe. Elle n’a pas non plus de cible de réduction, contrairement à beaucoup de ses concurrents. Dans le domaine de l’offre de produits, RIM refuse de s’engager à ne plus utiliser de substances dangereuses dans ses appareils. Finalement, dans le domaine des opérations, RIM montre son incapacité à procéder à une gestion des émissions de GES de ses réseaux de fournisseurs (de sa chaîne d’approvisionnement). « RIM obtient le bonnet d’âne principalement en raison de son manque de transparence sur ses performances environnementales. Cependant, RIM obtient de bons résultats vis-à-vis de ses politiques d’approvisionnement durable en matière de minerais et de papier », indique Greenpeace.
Mais pendant ce temps, les concurrents de RIM améliorent leurs pratiques. C’est HP qui a pris la tête du classement cette année (5,9/10), la marque ayant obtenu de bonnes notes pour avoir mesuré et réduit les émissions de carbone de sa chaîne de distribution, réduit ses propres émissions et soutenu une législation solide sur le changement climatique. La deuxième place est occupée par le fabricant d’ordinateurs Dell, qui a sauté huit places, en obtenant une moyenne de 5,1/10. Dell été loué par Greenpeace pour s’être fixé l’objectif climatique le plus ambitieux et une stratégie de réduction de ses émissions de 40% d’ici 2015.
De nouveaux critères d’évaluation ont été ajoutés cette année ;a l’analyse de Greenpeace : on a tenu compte des efforts pour réduire les émissions de GES tout au long de leur chaîne d’approvisionnement, de l’intégration des énergies renouvelables dans la production, de la mise en place de programmes de reprise d’appareils obsolètes, et de l’utilisation de papiers recyclés ou certifiés FSC. À l’inverse, les entreprises qui utilisent du minerai issu de zones de conflits, des substances chimiques et qui fournissent des arguments mensongers ont été pénalisées.
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