Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Il y a maintenant 6 ans, l’ouragan Katrina frappait les côtes de la Nouvelle-Orléans avec un pouvoir de destruction incroyable. Il y a quelques mois, c’était au tour des côtes de l’Alaska (!!!) d’être frappées par une super-tempête avec des vents de près de 150 km/h et des vagues de plus de 10 mètres, comme s’il s’agissait d’une tempête tropicale…. À quelques jours d’intervalles, les côtes du nord de la Méditerranée étaient frappées de plein fouet par une tempête tropicale qui inondait plusieurs communautés, faisant six victimes. Un mur d’eau se serait abattu dans plusieurs régions du sud de la France, empilant les voitures les unes sur les autres comme s’il ne s’agissait que de vulgaires jouets. Les changements climatiques ont des effets de plus en plus dramatiques.
Les coûts de la pollution en Europe : 169 milliards d’euros en 2009 !
Un rapport produit par l’Agence européenne de l’environnement intitulé « Révéler les coûts de la pollution atmosphérique provenant d’établissements industriels en Europe » donne la liste des établissements les plus polluants en Europe. L’analyse révèle également les coûts élevés de la pollution engendrée par les centrales électriques et autres grandes usines industrielles. L’analyse couvre assez large : les établissements industriels tels que les grandes centrales électriques et les raffineries, mais aussi les combustions résultant des activités de fabrication, les processus industriels, les déchets et certaines activités agricoles. Ce sont les émissions des centrales électriques qui représentent la plus grande part des coûts (de l’ordre de 66 à 112 milliards d’euros). Les autres principales sources de coûts sont les processus de production (23 à 28 milliards d’euros) et les combustions résultant des activités de fabrication (8 à 21 milliards d’euros). L’analyse de l’AEE ne tient pas compte des transports, du secteur des ménages et de la plupart des activités agricoles, qui augmenteraient encore les coûts de la pollution.
Les inondations en Thaïlande ont été désastreuses. La température élevée des eaux dans lesquelles baigne la Thaïlande en septembre et octobre serait responsable des pluies diluviennes qui se sont déversées sur le pays. Elles seraient responsables de la mort de près de 400 personnes et d’un coût estimé de 6 milliards $ (comparé à un coût de 1,3 milliard $ lors des inondations de 1993). Neuf millions de personnes auront été affectées et 10% des récoltes de riz auraient subi des dommages. On rappelle que ce pays est le plus grand exportateur de riz. Par ailleurs, même si elles ont moins fait les manchettes, l’Amérique centrale a elle aussi été frappée par des inondations majeures. Là aussi, la température plus élevée de l’océan pacifique (on parle de 0,5C à 1C plus élevé que la moyenne) serait la principale cause de ces inondations. El Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua auraient eu au total 105 morts.
Sécheresses plus fréquentes en Méditerranée
Le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a publié une étude qui démontre que les changements climatiques causées par l’activité humaine seraient déjà un facteur majeur de la fréquence plus élevée de sécheresse dans la région méditerranéenne, en raison des faiblesses de pluie dans le nord-est de la région. Pour plusieurs, cette étude constitue une véritable bombe : c’est la reconnaissance sans équivoque des causes des changements climatiques de la part d’une organisation plutôt conservatrice sur cette question. C’est d’autant plus inquiétant que les effets seraient déjà observés par les chercheurs. Cette étude confirme plusieurs autres résultats similaires ainsi que ceux des modèles de prédictions des climatologues.
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