En décembre dernier j’ai présenté des statistiques sur le budget carbone québécois tirées d’une recherche de Renaud Gignac. Les chiffres de cette semaine, qui proviennent du site Ceres, présentent le budget carbone mondial, qui définit les limites de long terme d’émissions de l’ensemble de la planète dues aux activités humaines que l’atmosphère peut absorber sans élever la température globale de plus de 2°C. Le graphe du Ceres est intéressant parce qu’il est facile à interpréter. Pour limiter la hausse des températures à 2°C, nous dit le Ceres, nous devons nous limiter à des émissions de 987 milliards de tonnes de CO2 d’ici 2100. Or, les réserves prouvées et globales d’énergie fossile émettraient, si on les consommait totalement, respectivement 1541 et 2098 milliards de tonnes de CO2. Autrement dit, si nous voulons respecter notre budget, il faudra laisser sous terre une bonne partie des réserves d’énergie fossile. Or, pour continuer à engranger des profits colossaux sans aucune limite, les entreprises du secteur continuent à investir des milliards pour exploiter ces ressources (674 milliards $ en 2012, contre 281 milliards $ qui ont été investis dans les énergies vertes). Financièrement et économiquement, ces investissements sont un non sens puisque, tôt ou tard, elles devront les rayer de leurs actifs.
[...] du concept de bilan carbone. Mais puisque j’ai déjà abordé ce sujet à quelques reprises (en particulier dans ce billet), j’ai plutôt choisi d’en choisir 4 parmi eux qui montrent l’importance d’en arriver à [...]