Nous savons le rôle que joue la finance dans la vie quotidienne, et en particulier dans les processus de prise de décision des entreprises. Dans les deux dernières décennies, ce rôle a plutôt été néfaste. Depuis peu, cependant, les acteurs du mouvement de la finance responsable commencent à faire en sorte que la protection des valeurs monétaires ne se fassent plus aux dépends des valeurs sociales des épargnants.
Après les financiers, les parlementaires britanniques s’attaquent aux sables bitumineux
C’est maintenant au tour des parlementaires britanniques de faire pression sur leur propre fonds de pension pour qu’il s’associe à la campagne contre les sables bitumineux, avec l’objectif de forcer les géants pétroliers BP et Shell à repenser leurs investissements jugés trop risqués. Ils suivraient ainsi le mouvement en expansion de syndicats, ONG et d’institutions financières de ce pays qui exigent de ces deux grandes pétrolières, dont le siège social est en Grande-Bretagne, de dévoiler les risques financiers associés avec le développement controversé des gisements de sables bitumineux au Canada et d’autres pays.
« Tar sands are a very risky investment – financially, environmentally and socially. The resolutions ask BP and Shell to report to their investors on how they are managing these risks. Government should lead by example and be a responsible investor; for this reason it is essential that the MPs’ pension fund supports these resolutions, » aurait déclaré Simon Hugues, député du parlement.
Duncan Exley, directeur à FairPensions, qui coordonne la campagne, ajoute : « Institutional investors like pension funds have an interest in ensuring that companies are financially and environmentally sustainable. We urge the MPs’ fund to act as a responsible investor by holding BP and Shell to account over their activities in the tar sands. »
Un fonds suédois s’oppose aux bonus excessifs
L’une des cinq caisses de retraite du gouvernement suédois, AP1, avec un actif de 18,7 milliards $, vient d’envoyer un message très clair selon lequel dorénavant elle voterait systématiquement contre les bonus aux dirigeants d’entreprise qu’elle jugerait comme étant excessifs. Pour avoir la faveur du fonds AP1, les modes de rétribution des dirigeants devraient être présentés aux actionnaires lors des assemblées générales annuelles et démontrer qu’ils s’appuient sur une évaluation des performances de long terme de l’entreprise.
« For us, good long-term returns are as important a success factor as short-term gains. We are therefore committed – as owners of the companies in which we own shares – to discourage short-termism and reduce unwanted risks, » souligne un communiqué du fonds, ajoutant : « We will now go ahead and ask supplementary questions to the board at the AGM. We are particular interested in how the board works on sustainability issues and their expertise in this area. » L’an passé, le fonds AP1 aurait participé aux AGA de 264 sociétés pour lesquelles il détient des intérêts.
[...] au Québec, avec la campagne initiée par Équiterre, qu’à l’étranger, où les groupes écologistes et les institutions financières responsables font bouger des acteurs politiques influents, l’exploitation des sables bitumineux est [...]