Nous savons le rôle que joue la finance dans la vie quotidienne, et en particulier dans les processus de prise de décision des entreprises. Dans les deux dernières décennies, ce rôle a plutôt été néfaste. Depuis peu, cependant, les acteurs du mouvement de la finance responsable commencent à faire en sorte que la protection des valeurs monétaires ne se fassent plus aux dépends des valeurs sociales des épargnants.
Un rapport propose de canaliser 5 % des actifs de fonds de pension vers des « Green bonds »
Un rapport produit en Grande-Bretagne par la Green Investment Bank Commission propose de canaliser 5 % des actifs détenus par les investisseurs institutionnels britanniques afin de financer les projets de lutte contre les changements climatiques. La commission estime que pour atteindre les objectifs de la Grande-Bretagne pour 2020, des investissements de 550 milliards £ sont requis. Alors que les fonds de pension réduisent leur allocation en actions en faveur d’instruments de dette, les auteurs du rapport souligne que l’émission d’obligations vertes – « Green bonds » – permettrait de répondre à la fois aux besoins des fonds de pension et des compagnies d’assurance en rendement de long terme ajusté aux risques, et aux besoins de financement dans des infrastructures durables. Selon la proposition de la commission, l’émission d’obligations vertes assurerait dans un premier temps la capitalisation de la Green Investment Bank puis, dans un deuxième temps, permettrait de diminuer le coût moyen de financement des projets d’infrastructure.
Des députés européens exigent une plus grande régulation des marchés financiers
Des députés européens provenant d’une diversité de tendances politiques, mais surtout de la gauche et des verts, se sont unis derrière une déclaration commune exigeant une réglementation beaucoup plus sévère des marchés financiers et des banques. Constatant, avec crainte, le pouvoir nuisible du lobbying de l’industrie financière et bancaire, avec des moyens disproportionnés par rapport à ceux des citoyens, et d’une absence alarmante de contre-expertise, les députés s’alarme du danger que cela représente pour la démocratie puisqu’il n’existe pas de contre-pouvoir suffisant dans la société civile. À leurs yeux, cette asymétrie constitue un danger pour la qualité des lois parce qu’elle s’inscrit dans un contexte de forte proximité des élites politiques et financières. Mais plutôt que de chercher à créer eux-mêmes les instruments de base de cette contre-expertise – financement de groupes intermédiaires -, les députés en appellent aux organisations de la société civile d’agir ensemble ! Reconnaissons que c’est là une façon assez questionnable de défendre la démocratie…en la montrant impuissante !
[...] parlais dans un billet l’an passé : dénonçant l’asymétrie d’information et de pouvoir de la finance sur les citoyens, des [...]