Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Les glaces du Groenland disparaîtraient avec une hausse de 2o C
La masse de glace du Groenland, qui a perdu une de ses portions la plus gigantesque des cinquante dernières années il y a deux semaines, fait face à un future des plus menaçant ont déclaré un panel de scientifiques au Congrès des Etats-Unis. « Sometime in the next decade we may pass that tipping point which would put us warmer than temperatures that Greenland can survive. » Si les temperatures augmentent d’aussi peu que 2oC en moyenne, toute la glace amassé depuis des millénaires sur le Groenland pourrait fondre, avec des effets catastrophiques, dont la hausse du niveau des océans de 7 mètres…
Entrevue avec le réalisateur du documentaire Climate Refugees
Nous ne sommes pas encore avec ce scénario catastrophe de l’élévation du niveau de la mer. Pourtant nous faisons déjà face à des problèmes majeurs de réfugiés climatiques – qu’on estime déjà à 25-40 millions de personnes – et ils ne pourront qu’empirer dans les années à venir puisque la communauté internationale ne prend pas les mesures qu’il faut pour éviter la catastrophe. Le réalisateur du documentaire Climate Refugees, Michael Nash, vise justement à confronter la population à ces enjeux en interviewant des spécialistes et des politiciens étatsuniens. Michael Nash répond aux questions d’Anna Clark, de GreenBiz.Com
Accord de Copenhague : une vision « partagée » difficile à trouver
Le protocole de Kyoto se termine en 2012. Depuis plus de deux ans, la communauté internationale « négocie » pour produire un nouveau traité sur le climat pour la période 2012 – 2020. Ces négociations ont accouché à Copenhague d’un document préliminaire minimaliste, qui reconnaît implicitement l’absence d’une « vision partagée » par les 194 pays parties prenantes sur les objectifs et les mesures à prendre pour éviter la hausse de 2oC des températures dans les décennies à venir. C’est ce qui ressort de la rencontre de travail de 5 jours tenue à Bonn le mois dernier, en prévision du sommet de décembre à Cancun, au Mexique. Tout semble indiquer qu’ils s’acheminent imperturbablement vers un échec.
La guerre sur le climat, version californienne
Je ne parle pas ici de la guerre contre le climat mais de celle sur le climat. Ça se passe en Californie (voir notre billet du mois de juillet). Elle a été déclarée par l’industrie du pétrole et du gaz qui a financé un mouvement de contestation de la loi 32 de l’État de Californie, qui se veut une législation pionnière dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques. La Proposition 23 – un référendum populaire – veut tout simplement suspendre la loi 32. Ce billet du site TheEnergyCollective permet de donner un meilleur éclairage sur les belligérants de cette guerre, sous l’angle de ceux qui financent les deux campagnes, du oui et du non. Du côté du oui, on trouve l’industrie pétrolière et gazière. Du côté du non, les entreprises de la Silicon Valley, qu’elles soient ou non dans les technologies propres, les environnementalistes et les démocrates. D’où certains qui proclament que cette guerre est aussi celle entre l’ancienne et la nouvelle économie !
Il aurait aussi été intéressant de parler du rapport de l’Inter Academy Council sur le GIEC, qui est le septième cette année à reconnaître la valeur du travail de cet organisme et qui propose une réforme de son foncitonnement impliquant une augmentation de son personnel et un meilleur mécanisme de prose en compte des commentaires pour éviter des erreurs comme celle de la fonte des glaciers de l’Himalaya. C’est encore un avis indépendant qui remet en cause les arguments des « climato-sceptiques » qui n’en ont finalement plus aucun de nature scientifique.