Huitième économie au monde, l’État de Californie a souvent fait figure de pionnier en ce qui concerne l’écologie et les énergies renouvelables. Mais sous la pression exercée par les intérêts pétroliers, et la tenue des élections de mi-mandat en novembre prochain, la survie de l’ambitieuse loi californienne sur le réchauffement climatique est de plus en plus incertaine.
Une coalition d’environ 400 organisations issues du monde des affaires, de travailleurs et de défenseurs de l’environnement s’oppose actuellement à un amendement à la loi sur le climat que tentent de faire imposer les lobbys industriels et pétroliers.
L’auteur de ces propos, Steven Maviglio, est le porte-parole de l’association Californians for Clean Energy and Jobs, qui défend le Global Warming Solutions Act (aussi appelée loi 32). Votée en 2006, validée par le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger, elle oblige l’état californien à ramener, d’ici 2020, ses émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990.
Mais un groupe de pression, le California Jobs Initiative, dont 80 % des fonds proviennent de l’extérieur de la Californie, notamment de compagnies pétrolières texanes comme Valero et Tesoro , fait pression pour faire inscrire un amendement à la loi sur le climat lors du prochain scrutin. La California Jobs Initiative argue que cette la loi sur le climat fera flancher l’économie en obligeant les consommateurs à payer plus cher leur énergie. L’amendement permettrait de suspendre la loi sur le climat jusqu’à ce que le taux de chômage de l’état retombe à un niveau résiduel, de 12,4 à 5,5 %, et que ce taux soit maintenu pendant quatre trimestres successifs.
« That has happened three times in 30 years. It’s a once in a blue moon economic condition. » précise Steven Maviglio.
Actuellement, plus de 2 millions de Californiens sont effectivement au chômage. Mais les défenseurs de la loi 32 nous disent que ces chiffres auraient été encore plus élevés si l’état n’avait pas pris des mesures pour inciter les entreprises œuvrant dans les énergies propres à s’installer en Californie.
D’après le California Employment Development Department, ce sont aujourd’hui 500 000 Californiens qui travaillent dans des domaines reliés aux technologies propres. Le taux d’embauche dans l’industrie verte a même augmenté 10 fois plus vite que le taux d’emploi général depuis 2005. Qui plus est, le secteur des technologies propres a bénéficié de 2,1 milliards en capital investi durant l’année 2009, soit fois plus que le Massachusetts.
Revenir sur la loi 32 pourrait gruger les investissements dans les énergies propres et entraîner la perte d’un nombre considérable d’empois verts, selon une étude menée par l’association non partisane Legislative Analyst’s Office.
La loi 32 doit entrer en application en 2012. Ce programme complet de réduction des émissions de gaz à effets de serre prévoit le recours massif aux énergies renouvelables, des dispositions pour réduire la consommation des véhicules, et des taxes supplémentaires pour les industries polluantes. Le California Air Resources Boards a fixé la limite totale des émissions de CO2 à 427 millions de tonne métrique par an.
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