Lorsqu’on s’interroge sur les tendances, actuellement relativement ouvertes, que pourra prendre l’évolution de la fiscalité dans les pays développés au cours des prochaines années, ce qui m’apparaît comme le facteur de risque le plus grave est celui que représente la nouvelle droite conservatrice extrémiste du Tea Party aux États-Unis. Cette minorité extrémiste, avec ses capacités financières illimitées, – voir dans mon billet du mois de novembre – a su profiter de la faible participation électorale aux États-Unis et d’un « marché » politique qui profite aux candidats les mieux financés pour prendre le contrôle de plusieurs comités stratégiques du Congrès.
Dans l’état où se trouve présentement les finances publiques aux États-Unis, avec ses déficits de 1,5 billion $, le nouveau discours républicain, appuyé par de nombreuses tribunes médiatiques – dont Fox News – réclame maintenant des coupures sauvages dans les dépenses publiques de l’État fédéral. Le chiffre qui a assez rapidement été avancé est celui du 100 milliards $ de coupures par année - $100 billion in non-defense discretionary spending cuts - pour un objectif de diminution de 1 billion sur une période de 10 ans.
Mais plus récemment, le Republican Study Committee (RSC) a publié un plan de coupures de 2,5 billions sur dix ans…en ne spécifiant cependant que 330 milliards $ de mesures spécifiques. Bref, ce n’est là probablement que de la surenchère de la droite, mais ce qui est certain, c’est qu’après avoir forcé l’administration Obama à reconduire la baisse d’impôts de la période Bush pour deux années supplémentaires, avec un coût de 900 milliards $ sur deux ans, les Républicains exigent maintenant que la facture soit payé par les principaux bénéficiaires des dépenses publiques : les plus démunis.
Pourtant, la population étatsunienne ne partage pas cette vision ultraconservatrice. Selon un sondage paru au début de janvier dernier, 61 % des personnes sondées appuyaient la proposition que la première mesure à prendre pour corriger le déficit serait d’augmenter les taxes des plus riches, contre 20 % pour les coupures dans les dépenses. Mais le vrai sondage, celui qui compte, à été tenu en novembre et ce sont les candidats progressistes qui ont subit l’une de leurs pires défaites.
Discussion
Pas de commentaire pour “Pour une fiscalité plus équitable (4)”