Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Les catastrophes naturelles font toujours plus de dégâts
Un autre rapport vient confirmer celui que nous présentions dans un billet en janvier. D’après le bilan décennal publié par le cabinet de consultants spécialisé Ubyrisk, les 7 563 catastrophes naturelles de la dernière décennie ont causé 1 244 230 décès et 1 023 milliards de dollars de dégâts. L’Asie compte à elle seule 65 % des victimes. Les inondations constituent à elles seules près d’un quart des catastrophes recensées (1 822 événements) alors que d’une manière générale 66,5 % des événements naturels dommageables sont d’origine atmosphérique. L’Asie y apparaît comme le continent le plus fréquemment touché (2 250 événements), juste devant le continent américain (2 118 événements) et l’Europe (2 005 événements). L’Asie est le continent le plus meurtri, avec 65 % des victimes, alors que les séismes sont de loin les événements les plus meurtriers (46 % des décès), suivis par les tsunamis (22 %). Par delà ces constats, le bilan démontre une nouvelle fois la vulnérabilité humaine des pays en voie de développement face aux catastrophes.
La Chine s’engagerait dans un marché carbone
Même si la Chine n’est pas contrainte par des cibles précises contre les changements climatiques, il semblerait, selon les spécialistes, que la lutte entre les diverses fractions du pouvoir pour l’adoption de telles cibles serait maintenant close, au profit des factions favorables à la réduction des émissions de CO2. Ainsi, le prochain plan quinquennal de développement inclurait pour la première fois le projet d’un marché domestique du carbone. Selon le professeur Chen Hongbo, associé à l’Académie chinoise des sciences sociales, le marché carbone aurait été cherché un consensus parce qu’il permettrait de cheminer vers deux objectifs prioritaires : diminuer les émissions de CO2 et stimuler l’efficacité énergétique. On calcule que la Chine a réussi à améliorer de 20 % son efficacité énergétique entre 2005 et 2010. Mais ses principales entreprises continuent à être moins efficaces que leurs concurrentes étrangères. Un marché carbone domestique qui augmenterait le coût des énergies fossiles utilisées (principalement le charbon) permettrait, selon eux, de progresser plus rapidement vers l’efficacité.
Un plan Marshall pour la nature
La Endangered Species Coalition vient de publier un nouveau rapport It’s Getting Hot Out There: The Top 10 Places to Save for Endangered Species in a Warming World dans lequel elle lance un appel pour un vaste plan Marshall en faveur de la nature en danger. Première mesure de ce plan : nous devons réduire agressivement l’émission de CO2. En plus nous devons augmenter de façon considérable des mesures de protection de la nature. Par exemple : l’éradication des espèces envahissantes, créer de nouveaux espaces protégés et restaurer des territoires sauvages. Selon l’ONG, il faut se mobilier pour empêcher l’exploration et la production de pétrole et de gaz dans l’Arctique.
La crise agricole pousse des paysans indiens dans une vague de suicides
La perte de subventions gouvernementales, la féroce concurrence étrangère ainsi que les récentes et plus fréquentes catastrophes climatiques se conjugueraient pour pousser les paysans indiens dans une vague de suicides sans précédent. Selon les statistiques du National Crime Records Bureau, ce sont plus de 17 000 paysans qui se seraient suicidés en 2009. Les mauvaises récoltes plongent les paysans dans un endettement intolérable et les poussent à des solutions extrêmes. « Poverty has assaulted rural India », indique un journaliste spécialisé dans le développement local. Les principales provinces où se produisent cette vague sont celles spécialisées dans la culture du coton, qui aurait connu un effondrement des prix depuis quelques années. « Every suicide can be linked to Monsanto », rajoute Shandana Shiva, parce que depuis 1997 le gouvernement indien a coupé les subventions et introduit les cultures OGM. Ces cultures exigent l’emploi massif d’engrais et de pesticides.
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