C’est avec raison que Dominic Champagne s’est indigné de la nouvelle manœuvre de l’industrie des gaz de schiste. Alors que Lucien Bouchard fait maintenant appel au goût du risque des québécois et au nationalisme économique pour que le gouvernement participe à l’exploitation de cette ressource, il oublie que le vol de nos ressources non renouvelables par les oligarchies du pétrole et du gaz n’est que l’un des enjeux qui est en cause ici. Dans le cas particulier des gaz de schiste, l’enjeu qui est encore plus important est celui des risques environnementaux.
Sur ce plan, l’option des gaz de schiste est insoutenable. « Si le rejet à l’aveugle de tout développement n’est pas une option, nous dit Dominic Champagne, le développement à l’aveugle demeure encore et toujours absolument indéfendable dans le contexte énergétique où nous sommes. » J’ajouterais : dans le contexte environnemental où nous sommes. Louis-Gilles Francoeur l’a bien souligné dans Le Devoir, à propos du changement de cap de Robert Kennedy Jr., un des leaders de la lutte environnemental aux États-Unis : ce dernier accuse maintenant l’industrie du gaz de schiste « d’avoir combattu toute réglementation raisonnable de leurs activités avec une armée de lobbyistes, d’avoir bafoué le droit à l’information du public et d’avoir incité les législateurs à leur concéder toutes sortes d’exemptions aux règles environnementales. » Étant lui-même favorable à une plus grande utilisation du gaz naturel pour la production d’électricité, en remplacement du charbon, il a été appelé à faire partie du panel d’experts mis en place par le gouverneur Cuomo, de l’État de New York, pour élaborer une stratégie concernant des gaz de schiste. Mais cette participation l’a mené à un changement de cap sur l’exploitation des gaz de schiste.
« Mon acte de foi fondamental, affirme M. Kennedy, reposait sur le fait que l’industrie du gaz et les gouvernements devaient agir de façon responsable envers l’environnement, protéger les petites communautés contre les pratiques irresponsables et informer en toute transparence le public des risques et des bénéfices possibles associés à l’extraction des gaz de schiste. Le contraire s’est produit ».
La réduction des GES allégué au gaz de schiste s’avère faible sinon nulle et les impacts pour les communautés sont trop souvent désastreuses. L’exemple québécois est à cet égard révélateur. Alors qu’il n’y a pas un seul puits en opération, les dégâts sont déjà nombreux (voir mon billet du 6 septembre ou encore le texte collectif de Sauvé et al.). Et malgré l’arrêt des forages, les impacts environnementaux vont continuer à apparaître au grand jour, comme le prévoyait les spécialistes.
Par exemple, on vient de découvrir un qu’autre puits, cette fois de la compagnie Junex à Saint-Antoine-sur-Richelieu, fuyait. Un puits que l’entreprise devait fermer en raison de perspectives décevantes, mais que Junex ne pouvait pas fermer le puits en raison même de cette fuite… Deux autres têtes de puits appartenant à Talisman Energy (TLM) ont des fuites qui dépassent certaines normes dans le Centre-du-Québec (à Leclercville et à Saint-Édouard). Les agriculteurs qui ont permis aux compagnies gazières de s’installer sur leurs terres jurent maintenant que si c’était à refaire, ils ne signeraient aucun contrat. Ces agriculteurs ont été trompés, de toute évidence. « Moi j’avais appelé le ministère de l’Environnement avant de signer le contrat. On m’avait dit qu’il n’y avait aucun danger. »
« Le nerf de la guerre, c’est l’eau. On l’a vu là-bas [en Colombie-Britannique], les compagnies utilisent un nombre incalculable de gallons d’eau ! En plus, au Québec, je ne crois pas que nous soyons équipés pour traiter les eaux de fracturation. C’est vraiment inquiétant », estime Louise Turcotte, deuxième vice-présidente de l’UPA du Centre-du-Québec. L’eau est effectivement un problème, mais il peut être résolu. Par exemple, aux États-Unis l’industrie commence déjà à traiter les liquides utilisés de manière à faire un traitement en boucle fermé. Le véritable enjeu est celui des produits chimiques utilisés par l’industrie, produits qui peuvent contaminer les sources environnantes puisque les liquides ne sont pas tous récupérés à la surface.
Selon une étude parue dans la revue International Journal of Human and Ecological Risk Assessment, intitulé ‘Natural Gas Operations from a Public Health Perspective’, sur les 944 produits identifiés dans les liquides recueillis, on trouvait 632 produits chimiques. Une étude plus poussée sur 353 de ces derniers a démontré que 75 % d’entre eux pouvaient affecter la peau, les yeux ainsi que les systèmes respiratoire et gastro-intestinal. Entre 40 et 50 % des produits pouvaient affecter les systèmes nerveux, immunitaire et cardiovasculaire. Enfin, 37 % pouvaient avoir des effets sur le système endocrinien et 25 % être causes de cancer et de mutations génétiques.
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on joue sur nos sentiments pour que nous le peuple québécois adhérons sur la questions des gaz de schiste,nous ne sommes pas dupes.on va nous empoisonner,faudrait dire merci,messieurs, pourvu que vous fassiez de l’argent sur notre dos.monsieur bouchard,c,est comme cela que vous aimez le québec,dire que j’avais voté pour vous,ERREUR
Ouf! le MDDEP en aura des produits contaminants à analyser. Dernière nouvelle, l’eau de fracturation pourrait être traitée à Huntingdon, une des 11 usines au Québec qu’on dit capables de le faire. On évalue présentement avec les eaux de la Présentation. Qu’est-ce qu’il y aura dans la Châteauguay? Mais tout ça est tellement dilué…et ensuite,il y aura les boues qui retiendront les contaminants. Et, on dit que le ministère autoriserait les épandages de ces boues sur les terres agricoles si elles s’avèrent conformes aux normes du Guide de Valorisation des boues. Mais on ne doit pas s’inquiéter dit le MDDEP : »que cela représente 0,04 % de boues potentielles. »
De quel droit Jean Charest a-t’il vendu en 2005, par contrats cachés qui plus est, les droits pétroliers et gaziers appartenant à tous les québécois et détenus par une filiale d’Hydro-Québec?
C’est du vol et que fait-on avec un voleur?
Il n’y a jamais eu de débat concernant ces droits pétroliers et gaziers; Jean Charest n’a jamais eu mandat pour les brader. Honte à ce premier ministre et honte à ceux qui maintenant jouent avec les sentiments des gens.