Plusieurs technologies sont en lutte pour remplacer les voitures à combustion : les hybrides, que l’on rencontre maintenant régulièrement sur les routes, et les hybrides rechargeables qui les remplaceront, représentent pour plusieurs analystes la technologie de transition vers un modèle sans émission. La technologie de pile à hydrogène, qu’on ne prévoit pas voir massivement sur les routes avant longtemps, est par ailleurs de plus en plus contestée par les ingénieurs (voir le texte de Pierre Langlois). Par contre, la technologie de la voiture tout électrique (VE) gagne des appuis importants qui se transforment dans des programmes concrets de soutien.

Le dernier en date est celui du gouvernement de la France. Le ministre à l’Écologie, Jean-Louis Borloo, a récemment annoncé un plan de 1,5 milliard d’euros en infrastructure pour soutenir le développement de la flotte de VE en France. L’objectif : que 2 millions de VE roulent sur les routes françaises en 2020.

Contrairement aux technologies hybrides, l’adoption de la technologie du VE exige un changement plus radical dans les infrastructures : elle exige, d’une part, un nouveau réseau de bornes publiques pour réalimenter les batteries; d’autre part, des solutions écologique pour le recyclage des batteries. Le plan Borloo annonce un million de points de recharge, qui seront à 90 % implantés au domicile ou sur le lieu de travail, d’ici 2015, ainsi que 75 000 points de recharge publics. À partir de 2012, il sera obligatoire d’installer des prises de recharge dans les stationnements des projets immobiliers résidentiels et, à partir de 2015, dans tous les stationnements d’entreprise.

Les consommateurs pourront bénéficier d’un bonus de 5 000 euros pour l’achat d’une VE (une mesure applicable aux 100 000 premiers acheteurs). Les grandes flottes de véhicules d’entreprise seront aussi visées avec un objectif de 50 000 voitures avec une entreprise pilote, La Poste, qui s’est d’ores et déjà engagée pour 10 000 utilitaires électriques d’ici 2012. L’étape suivante est de passer à un parc de 100 000 VE dans les circuits de l’État, des grandes entreprises et des collectivités à l’horizon 2015.