Enfin, Hydro-Québec participe à des actions pour le passage à une économie verte, faible en émission de carbone. En partenariat avec Mitsubishi Canada, qui est le promoteur du projet, une cinquantaine de voitures électriques seront mis en essai sur la route, dès l’automne prochain. Les partenaires veulent étudier le comportement de la i-MiEV — acronyme de Mitsubishi Innovative Electric Vehicle – sur les routes québécoises hivernales, permettant en particulier de mesurer la capacité de charge des batteries.
Rappelons que la i-MiEV est une petite voiture tout électrique (VE) qui peut transporter quatre passagers et qui se recharge avec une simple prise de courant domestique. Sa vitesse maximale d’environ 130 km/h. Dans un article précédent, j’ai déjà signalé que ce modèle avait été adopté par Citroën (la C-Zéro) et Peugeot (la iOn) pour la commercialisation de VE en Europe. Propulsée par une batterie lithium-ion, la voiture a une autonomie de 130 kilomètres et peut atteindre 100 km/h en 15 secondes. La recharge totale sur une prise traditionnelle devrait prendre six heures. Mais la batterie est aussi conçue pour des recharges rapides, sur des prises dédiées (400V), qui leur permettront d’atteindre 80 % de puissance en trente minutes. En Europe, la voiture serait commercialisée fin 2010 au prix d’un peu plus de 10 000 euros.
Pour le projet québécois, ce sont diverses entreprises de la Rive-Sud de Montréal qui intégreront la voiture à leurs flottes de véhicules, dans le cadre d’un projet-pilote de 4,5 millions de dollars, présenté comme le plus important au pays en ce qui concerne une voiture 100 % électrique.
« Ce nouveau projet-pilote s’inscrit dans notre plan d’action en matière d’électrification des transports », dit Thierry Vandal, président-directeur général d’Hydro-Québec. « Il nous permettra d’approfondir nos connaissances sur cette technologie et son intégration à un réseau, ce qui nous aidera à planifier l’infrastructure de recharge requise pour les résidences, les entreprises et les lieux publics. »
C’est peut-être bon pour l’image d’Hydro-Québec, mais pour l’effort collectif à transformer l’économie québécoise en économie verte, on repassera. Cette manie à vouloir toujours présenter chacun de nos gestes comme « le plus important au pays » me rend généralement plutôt sceptique. Saviez-vous qu’un consortium mené par les groupes Renault et EDF va tester 50 véhicules électriques associés à des infrastructures de recharge alimentées par des énergies renouvelables dans la petite île de la Réunion (800 000 habitants) ?
Ce projet de Renault et d’EDF (équivalent d’Hydro-Québec), en soi sans grande envergure, est issu du Grenelle Environnement qui, lui, prévoit une mobilisation de la France pour transformer le modèle productif français vers une économie sans carbone. Sur le territoire français, la stratégie est beaucoup plus ambitieuse (lire mon article cité plus haut).
[...] du colloque. Mais que fait le gouvernement actuel ? Dans un texte paru sur mon blogue, je donne l’exemple suivant d’Hydro-Québec qui participe à une action pour le passage à une économie verte, faible en émission de carbone. [...]